Le festival Les Révoltés du monde commence jeudi 25 avril 2024 à 19h avec le film, "Le courage en plus" réalisé par Billy Touré et Laurent Chevalier.
C’est l’histoire des handicapés qui vivaient dans les rues de Conakry, capitale de La Guinée. Ils décident de gagner leur vie avec dignité en pratiquant la musique. C’était leur manière de s’intégrer socialement.
Le vendredi 26 avril, le réalisateur Mathieu Glissant présente son film, "Vichy dans les colonies".
Dans cette soirée dense et riche, il y a aussi la projection du film "Éloi Machoro", itinéraire d’un combattant." C’est la lutte d’un ancien enseignant Kanak, pour l’indépendance de son pays, la Nouvelle-Calédonie (Kanaky, pour les indépendantistes).
Ensuite "Congo-Ocean : un chemin de fer et de sang", évoque le projet de construction du colonisateur français de plus de 500kms de chemin de fer pour relier Brazzaville au Port de Point-Noire.
Des ouvriers africains doivent travailler gratuitement dans des conditions inhumaines sur ce projet. Plus de 20.000 d’entre eux sont morts sur le chantier.
La soirée se termine avec le film de la réalisatrice Martine Delumeau, "Paris au temps du bal nègre". Ce documentaire parle du bal antillais de Paris dans les années folles. La réalisatrice part à la recherche des Antillais partis en France pour chercher du travail.
Le samedi 27 avril, les projections commencent dès 14h avec "La Révolte des femmes de chambre." C'est l'histoire du combat des femmes qui travaillent dans des hôtels de Paris.
En 2019, lors d'une grève qui va durer 22 mois, les femmes de chambre luttent contre les conditions de travail dans le groupe Accor.
Le réalisateur du film est Thibeault Férié. Rachel Kéké, l’une des femmes dans le documentaire est aujourd’hui député du Val-de-Marne.
"Koromousso Grande Sœur" revient sur la vie et le combat des femmes d’Afrique de l’Ouest qui sont victimes de mutilations génitales.
"La Lumière des femmes" est l’histoire de villages isolés, sans électricité qui se trouvent entre le Sénégal et la Mauritanie.
Quand une organisation non gouvernementale propose une formation uniquement pour les femmes dans l’utilisation de l’énergie solaire, les hommes résistent parce que la formation a lieu loin des villages. Les femmes décident de braver l’interdiction.
La dernière projection de la soirée est "Little Richard : I am everything". Le film, hors compétition, retrace la vie compliquée du Roi de rock’n’roll.
Le dernier jour du festival est le dimanche 28 avril avec les projections de 4 films.
"Fanon intemporel : décolonial et universel", un film hors compétition qui évoque les pensées et le travail de Frantz Fanon, médecin psychiatre, dissident, essayiste, Martiniquais d’origine, Algérien de cœur et d’adoption.
"Nurse blanche et enfant noir (White nanny, Black child)" revient sur l’histoire des 70.000 enfants originaires d’Afrique de l’Ouest placés dans des familles d’accueil en Angleterre entre 1955 et 1995.
Le documentaire suit le parcours d’un groupe d’enfants du Nigeria qui se trouvaient dans des foyers en Angleterre dans les années 70.
"Le Roman de Lula" revient sur le destin hors norme de Luiz Ignacio Lula, le président du Brésil.
Le film "Lazaro et le Requin" clôture cette 8e édition du festival. Ce documentaire de William Sabourin O’Reilly a été tourné à Santiago de Cuba. Les pénuries de toutes sortes sont en toile de fond du film sur les préparatifs du carnaval et du concours des congas.
À chaque quartier, sa formation, ses danseurs et musiciens. À Los Hoyos, Lazaro rend hommage aux 500 ans de sa ville jadis prospère.
Selon le principe habituel, chaque projection est suivie d’un débat avec des réalisateurs et des spécialistes.
Un prix Gérard Guillaume
Le prix spécial du jury rebaptisé prix Gérard Guillaume, le prix du jury jeunes, le prix du meilleur film Caribéen et le prix du public, concernent les 10 films en compétition.
Sont aussi prévues des projections dans 14 communes de Martinique, dans des établissements scolaires et au centre pénitentiaire de Ducos.