Le film du Martiniquais Jocelyn Jonaz "Esclaves et colonisation", récompensé au Garifuna Festival à Los Angeles

Bonne nouvelle pour le réalisateur martiniquais Jocelyn Jonaz. Son film sélectionné au mois de juillet 2021, a obtenu, jeudi 28 octobre 2021, l'Award du Caribbean Folklores Stories au festival de Garifuna, à Los Angeles aux États-Unis.

En janvier 2021) cette œuvre avait été récompensée au festival du Nigeria, dans la ville de Bénin City (500.000 d’habitants), jadis capitale du peuple Yoruba et aujourd’hui le fer de lance du cinéma émergeant. "Colonisation et Esclavage" avait décroché l'Award de la découverte de l'année.

Festival international du film autochtone Garifuna : ouverture au monde

Ce festival qui fête ses dix ans d’existence, a été créé par Freda Sideroff, écrivaine productrice et réalisatrice femme charismatique, pétrie de la culture Garifuna.

Cet événement a comme mission de préserver les valeurs et les aspirations de tous les peuples autochtones, des cultures Garifuna et indigènes du monde, à travers l'art et le cinéma.

La portée de ce festival du film réside dans la création d’une plateforme de partage d’histoires réunissant des cinéastes du monde entier.

Fréda Sideroff, femme d’affaires, mène ce combat égalitaire aidée par son époux l’éminent Docteur Stephen Sideroff, psychologue et professeur au département de psychiatrie et de sciences bio comportementales de la faculté de médecine de l'UCLA (Université de Californie à Los Angeles).

Il y a de quoi être fier de produire sans aucun soutien public et avec très peu de moyens, des documentaires martiniquais de portée internationale. J'ai beaucoup investi. Il est grand temps d’avoir une vision martiniquaise tournée sur le marché mondial afro descendant avec des publics qui nous ressemblent.

Le réalisateur Jocelyn Jonaz

Martinique la 1ère

Un documentaire séduisant

C’est un film qui s’intègre dans le cadre la décennie des personnes d'ascendance africaine, lancée par l’ONU (2015-2025)

"Colonisation et Esclavage » livre au spectateur des propos de l'historien Armand Nicolas, du Professeur Aimé Charles Nicolas, de l'avocat Dominique Monotuka, des conteurs Roland Pavilla, Alain Légarès, Papa Slam...

Il s’agit d’un portrait de la colonisation aux Caraïbes avec ses effets néfastes et dévastateurs.

Une sélection de films en ligne

Après une partie en présentiel, les organisateurs envisagent de diffuser les films en ligne du 5 novembre au 19 décembre 2021. Parmi, les plus en vue, "Dada Lakhmi", voyage musical avec un Pandit (un hindou qui a étudié les textes sacrés ) de l'Haryana, à la frontière Singhu. Ce Pandit, sans être jamais allé à l'école, était l'une des personnalités les plus érudites de l'Harya.

"Rez métal", l'histoire captivante de la scène heavy métal dans les réserves Navajo où de nombreux jeunes sont devenus mécontents en raison de la pauvreté endémique et du taux élevé de suicides.

"La lutte continue" au Honduras, l'endroit le plus dangereux au monde pour être un défenseur de la terre. Le réalisateur retrace les batailles des peuples Lenca et Garifuna. Ils se battent pour défendre leur spiritualité et leurs modes de vie autochtones face aux mégaprojets.   

Bien sûr le film "Colonisation et Esclavage » du réalisateur Jocelyn Jonaz. 

Ce film est extrait de ma trilogie "Coloniales Impostures Françaises". Je suis heureux car après Nolywood qui nous a honorés au "Benin City Film Festival" (Nigeria), avec l’Award de la découverte de l'année en Terre mère, nous voilà de nouveaux honorés sur la terre des Afro-descendants sur le continent américain aux USA