Le financement des formations politiques en Martinique

Les partis et groupements politiques de France sont financés par l'État par le biais d'une aide publique calculée en fonction de différents critères. Le nombre de suffrages obtenus, le respect de l'obligation de parité des candidatures ou encore le nombre de parlementaires rattachés sont autant de conditions. En Martinique, c'est la formation politique Péyi-a, qui a obtenu le montant le plus important.

La loi n° 88-227 du 11 mars 1988 modifiée relative à la transparence financière de la vie politique pose le principe d'un financement public des partis et groupements politiques. Ainsi, selon le décret n° 2023-585 du 11 juillet 2023, le montant des aides attribuées à l'ensemble des partis et groupements politiques de France pour l'année 2023 est fixé à 66 489 937,41 euros.

Le montant de l'aide publique est partagé en deux fractions


La première fraction est répartie entre les partis et groupements politiques en fonction du nombre de suffrages qu'ils ont obtenus lors du dernier renouvellement de l'Assemblée nationale, sous réserve qu'ils aient respecté leurs obligations comptables au titre de l'année 2021.

Le montant de cette fraction est minoré pour les formations politiques qui n'ont pas respecté l'obligation de parité des candidatures lors du renouvellement général de l'Assemblée nationale). C'est le cas du Mouvement Indépendantiste Martiniquais (MIM) dirigé par Alfred Marie-Jeanne qui n'a rien reçu.

La plus grosse enveloppe, d'un montant de 21 760,94 euros, revient à Péyi-a dirigé par les députés Marcellin Nadeau et Jean-Philippe Nilor.

Partis et groupements politiques ayant présenté des candidats exclusivement outre-mer.


La seconde fraction, spécifiquement destinée au financement des partis et groupements politiques représentés au Parlement, est répartie en fonction du nombre de parlementaires ayant déclaré se rattacher à chacun d'entre eux au cours du mois de novembre 2022. Chaque parlementaire, député ou sénateur, rapporte 37 119 euros par an à sa formation politique.

En Martinique, seuls trois partis et groupements politiques sont concernés. Péyi-a avec les députés Marcellin Nadeau, Jean-Philippe Nilor et Jiovanny William.
Le Parti Progressiste Martiniquais dont la sénatrice Catherine Conconne et le député Johnny Hajar sont rattachés. 
Et enfin le Mouvement Populaire Franciscain (MPF) dont est issu le sénateur Maurice Antiste.

Partis et groupements politiques bénéficiaires de la seconde fraction de l'aide publique 2023.

Ainsi cinq partis et groupements politiques martiniquais ont bénéficié de l'aide publique 2023 : 

  • Péyi-a à hauteur de 133 118,79 euros,
  • Parti Progressiste Martiniquais dirigé par Serge Letchimy, 81 452,49 euros,
  • Parti du Mouvement Populaire Franciscain de Maurice Antiste, 39 021,58 euros,
  • Bâtir le pays Martinique Le parti de David Zobda a bénéficié de 2 876,83 euros,
  • Union des Démocrates et des Écologistes de Martinique menée par Philippe Petit a reçu 951,95 euros.