C’est dans un complexe hôtelier de l’Anse-Mitan aux Trois-Ilets où le grand ballet de Martinique a ses habitudes depuis plus de 50 ans, que la troupe a entamé la haute saison touristique 2023-2024.
Face à des touristes et des natifs "émerveillés" par le show d’une heure, Suzon Sainte-Rose ne cache pas sa satisfaction.
Tout le monde était ravi de nous revoir, les responsables de la structure avec laquelle nous travaillons depuis plusieurs décennies, les martiniquais qui étaient dans la salle et surtout les visiteurs qui découvraient pour beaucoup d’entre eux nos danses traditionnelles.
Suzon Sainte-Rose(présidente du grand ballet de Martinique)
Mais "ce n’est pas comme avant" regrette la présidente, "lorsque tous les grands hôtels étaient encore en activité" se souvient Suzon, car les cachets se multipliaient du lundi au dimanche.
Nous passions d’un établissement à l’autre pour danser durant la semaine ; il fallait gérer le temps et la pression, mais quand on a la passion, c’est exaltant.
La présidente
"La vitrine des coutumes"
Aujourd’hui, le plus grand complexe de l’Anse-Mitan lequel résiste encore aux difficultés conjoncturelles du secteur, contrairement à d’autres enseignes hôtelières qui ont effectivement mis la clef sous la porte, se félicite de la présence du plus ancien ballet martiniquais une fois par semaine, afin d'égayer ses soirées du vendredi.
C’est la vitrine des coutumes de l’île que nous proposons aux touristes à travers nos différents tableaux, avec de jeunes danseurs dynamiques et en prime, nos beaux costumes traditionnels.
Suzon Sainte-Rose
Pour 2024, le ballet est en train d’étudier des propositions de spectacles à l’extérieur. Par exemple la Corse et le Canada seraient intéressés.
Mais nous n’en saurons pas plus, car la présidente de la troupe et son directeur, Léandre Moreau, restent très discrets sur leurs projets et les tarifs de leurs prestations. D'après nos informations, il faut compter en moyenne entre 1000 et 2000 euros par représentation, "en fonction du cahier des charges".