Olivier Dubois, 47 ans, journaliste d’origine martiniquaise (sa famille réside notamment au François) est captif depuis le 8 avril 2021.
Ce jour-là, à Gao, dans le nord-est du Mali, il a été enlevé, après avoir voulu interroger un chef intermédiaire du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaida). La confirmation de sa captivité arrive près d’un mois après son enlèvement, le 4 mai, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Le journaliste affirmait, le visage grave, être captif du GSIM, devenant le seul otage français, connu dans le monde. Une enquête antiterroriste a été ouverte en France et avance dans le plus grand secret.
Olivier Dubois, journaliste indépendant, qui collabore avec Le Point Afrique, Libération et Jeune Afrique est soutenu par ses confrères de Martinique par le biais du Club Presse.
Une banderole de soutien est suspendue dans un espace coworking dans la zone franche du quartier Dillon à Fort-de-France.
Le sort d’Olivier Dubois inquiète également Samuel Tavernier, maire du François et conseiller territorial, qui est à l’origine du texte d’une motion relayée par les élus de l’Assemblée de Martinique.
De son côté, la joueuse de football, Wendie Renard (Olympique Lyonnais) interpelle le gouvernement sur la situation de son compatriote.
Une pétition pour dénoncer "un silence insupportable"
Mardi 8 février 2022, à l’initiative de l’association Reporters sans Frontières, les grands médias audiovisuels français diffusent des messages de soutien : les chaînes de Radio France (franceinfo, France Inter, France Culture) et aussi France Télévisions, France 24, Radio France Internationale, TF1, M6, Arte. Mobilisation de la société civile, avec des banderoles de soutien désormais dans 16 mairies de grandes villes, dont Marseille, Paris, Lyon, Lille ou Bordeaux.
Par ailleurs, la famille du journaliste a lancé le mois dernier une pétition qui approche des 50 000 signatures. Une initiative pour réclamer sa libération et demander plus de transparence et de mobilisation de la part des autorités françaises et maliennes.
La famille d’Olivier Dubois a dénoncé "un silence insupportable" du gouvernement français. Emmanuel Macron a répondu quelques jours plus tard en se déclarant "pleinement mobilisé" sur le sujet.