Le poisson lion n'a pas disparu des eaux martiniquaises. Cependant, il ne prolifère plus autant qu'avant. Un constat fait par de nombreux marins-pêcheurs du Nord Caraïbe.
Ça a diminué énormément. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que nous le mangeons, il est très bon. Nous le prenons avec les casiers mais très peu. Avant, nous faisions 90 kilos et là à peine 10 kilos. Que ce soit en pâturage et dans les cailles, il y a des poissons lion, mais ça a vraiment réduit depuis 2 ans, à peu près.
Un pêcheur de Case-Pilote
Je pense qu'ils ont dû trouver un autre prédateur parce que nous ne les voyons pas beaucoup ces temps-ci. Ils n'ont pas disparu, mais sont en voie de régression. Ils doivent avoir un autre prédateur que le Mérou qui le mange sans problème.
Un marin de Bellefontaine
Sur la côte atlantique également, le poisson lion se fait désirer, alors même qu'il est très demandé.
Il n'y a pas de poissons lion. Il y en a moins parce qu'il a été beaucoup pêché. Les clients aiment beaucoup et en mangent énormément donc la ressource diminue.
Un marin-pêcheur de Trinité
Comment expliquer cette diminution ?
Un prédateur ou alors la pêche excessive pourrait expliquer la baisse du nombre de poissons. Pourtant, selon certains, "le lion" est encore présents dans les eaux du centre et du sud de l'île.
Nous n'allons pas parler de diminution, mais ça peut arriver une fois comme ça que l'on prenne une bonne quantité et après ne pas en prendre du tout. Nous pêchons en profondeur, 60, 70 et jusqu'à 100 mètres, pour avoir de la quantité. Ils sont vraiment plus énormes aussi, de 800 grammes à 1 kilo. L'endroit où l'on en pêche souvent et beaucoup, c'est Schoelcher.
Une matelot des Anses d'Arlet
À son arrivée dans nos eaux, il a suscité beaucoup d’interrogations, notamment du fait qu’il détruisait les œufs des autres espèces. Le venin présent dans les épines de sa nageoire dorsale était également un frein. Selon certains professionnels, le poisson ne se vendait pas et ils les donnaient gratuitement aux clients.
Les gens ont découvert que la chair est bonne et fine. Il y a une forte demande. Les gens en raffolent. Chaque fois qu'ils viennent acheter du thon ou d'autres poissons, ils demandent s'il y a des filets de poissons lion. C'est une rascasse, comme celle de France. Par contre, la nôtre est venimeuse, il ne faut pas qu'elle vous pique sinon vous allez à l'hôpital.
Marin-pêcheur de Bellefontaine
Au fil des années, il est devenu l’un des poissons préférés des consommateurs et des restaurateurs.
Les restaurants demandent souvent. Quand nous prenons en quantité, nous satisfaisons un peu nos clients particuliers et nous vendons le reste aux professionnels. C'est un poisson qui a une très bonne chair qui est assez raffinée.
Matelot des Anses d'Arlet
Autant de récits qui conduisent à penser que le poisson lion semble avoir trouvé son meilleur prédateur...l'homme.