Suite au rejet de son projet de loi sur l’immigration à l’Assemblée nationale, Gérald Darmain, le ministre de l’Intérieur a souhaité ce mardi, que des "mesures de fermeté" contre "l’immigration irrégulière" et la "délinquance des étrangers" soient "adoptées d’ici la fin de l’année".
Un nouveau texte devrait donc être présenté aux parlementaires sous peu.
Reste que le rejet du projet gouvernemental satisfait pleinement un bon nombre d’opposants, dont le député Marcellin Nadeau, qui revient notamment sur la notion de quota, selon lui “totalement inappropriée”.
Le gouvernement considère l’immigration comme quelque chose de complètement négatif, donc il veut mettre des quotas, même si on n’appelle plus ça “quota”. Il joue sur une terminologie. Ce sont des quotas et on est dans une complète logique de d’immigration choisie. Nous ne sommes ni pour des quotas, ni pour une immigration choisie. On doit avoir à la fois une vision globale, humaniste et ce n’est pas du tout l’orientation du gouvernement.
Le député Marcellin Nadeau
"Les Saint-Luciens et les Martiniquais ont toujours gardé et établi des relations entre eux"
Vu de l’extérieur, notamment chez les voisins de la Caraïbe, ce projet de loi immigration doit répondre avant tout à un contexte.
La France n'est pas une terre homogène et les particularités avec le reste de la Caraïbe doivent être prises en compte. Selon Yasmin Walcott, ex-consul de Sainte-Lucie en Martinique, quelle que soit la politique d'immigration de la France, cela ne doit en aucun cas modifier les liens existant entre notre île et Sainte-Lucie.
S'il y a des mesures qui augmentent les conditions d'entrée sur le territoire, il y aura des tensions, il y aura des frustrations dans ces relations. Mais freiner les relations entre Sainte-Lucie et la Martinique, je ne pense pas du tout. Entre les deux territoires, il y a une histoire presque pareille, on a une culture très similaire et pendant des années, il y a très longtemps, les Saint-Luciens et les Martiniquais ont toujours gardé et établi des relations entre eux.
Le projet de loi immigration, retoqué pour l'heure, devrait de nouveau être présenté devant les députés.