Jean Iréné Marimoutou est né au Morne-Rouge en Martinique sous l’ombre tutélaire de la montagne Pelé. Très jeune, tout en menant à bien sa scolarité, il s’intéresse à l’art, à la communication.
À 20 ans, en 1972, avec son frète Guy, ils créent une mode de liquettes et chemises fabriquées en Martinique, qui ont un énorme succès aux Antilles sous le label carioca Otalia.
Martiniquais d’origine, Guyanais de cœur
En 1977, Jean Iréné Marimoutou part à la conquête de la Guyane. Il tombe sous le charme du pays amazonien et décide d’y vivre. Il développe son art de vêtements, s’imprègne de la culture du pays et devient un acteur mécène.
Il est important d'échanger avec l'autre. Nous apprenons de lui tout, comme lui peut apprendre de nous.
Jean Irénée Marimoutou - Réalisateur
Un voyage initiatique à Cuba change sa vision du monde
En 1997, il fait un voyage à Cuba qui change sa vie et sa perception. Ce coup de foudre l’incite à devenir producteur de musique et réalisateur de documentaires.
Je suis tombé en admiration devant la gentillesse, la simplicité et l’accueil d'un peuple cultivé et attachant. J’ai été subjugué en écoutant les troubadours, ces musiciens talentueux qui interprètent le “SON” la musique traditionnelle cubaine.
Jean Iréné Marimoutou
Jean irénée Marimoutou se définit comme un passeur d’images. Depuis 22 ans il filme les artistes troubadours des rues de Santiago ainsi que les paysans de la Sierra Maestra , partie oriental de Cuba.
En 2007, il crée l’association "Emocion Latina" avec l’ambition affichée de faire découvrir et partager sa passion et d’organiser des échanges interculturels.
La réussite paye, Jean Irénée Marimoutou réalise un travail colossal en faisant adapter des œuvres des Antilles et de la Guyane françaises en espagnol.
8 clips de promotions sont réalisés pour la création du groupe musical formé par Jean : "Santiago Buenavista Troubadours" réunissant les meilleurs chanteurs de couleurs vocales différentes. Parmi eux Norca Mircy, Vicky Reyes, Eraldo Chacon, Alcides Limonta, Elio Torres, Mariella et Enrique Vargas.
Riche expérience cinématographique
En 25 ans d’activités, ce passionné de cinéma a réalisé 5 longs-métrages racontant l’histoire, les rires les larmes, les espoirs, les déceptions, la vie rudimentaire des paysans de Cuba.
"Retour à Cuba" (2012), relate le périple rocambolesque de son ami Oswaldo Livanza Machado invité pour trois mois de vacances en Guyane. il restera 8 ans.
"Francisco le manicero" (2013), est le portrait poignant d’un vieux vendeur de cacahuètes à Santiago, délaissé par sa famille partie à Miami.
"L’incroyable histoire d’une chanson guyanaise", "le fils de l’esclave" de Joseph Mondésir (2016) est un hommage à ce monument de la culture guyanaise. Celui qui était surnommé Tonton Jo, décédé deux mois avant le tournage. 4 de ses œuvres ont été adaptées en espagnol par plusieurs groupes de Santiago et de la Havane.
"Où vont les rêves des cubains ?" est un documentaire. Voyage initiatique de Rodolphe un guyanais de 80 ans, au regard sensible. Il découvre Cuba et la vie paysanne de Choli, un vieil ermite qui vie au sommet d'une montagne.
Le dernier né "d’un monde à l’autre" est un film authentique de 1h45. Traité comme un reportage, poétiquement romancée, ce long métrage filmé hors des normes conventionnelles est une histoire d’amour authentique d’un couple : Choli (76 ans) et Alexandrane 90 ans).
Les tourtereaux vivent dans une cabane sans portes et sans fenêtres au sommet de la Sierra Maestra dans la partie orientale de Cuba. Ce vieux couple pauvre respire le bonheur.