Le Venezuela veut "reconquérir" les deux tiers du Guyana

Le Venezuela veut "reconquérir" les deux tiers du Guyana.

Dans un tweet posté le 8 janvier 2021, le président vénézuélien Nicolas Maduro affirme que son pays prendra possession des deux-tiers de son voisin, le Guyana. Une déclaration condamnée par la communauté internationale et la CARICOM, la Communauté Caribéenne.
 

La CARICOM, la Communauté Caribéenne, a exprimé sa déception suite aux propos du président vénézuélien, Nicolas Maduro. L’organisation défend la position du Guyana, pays membre de la CARICOM et l’intégrité de ses frontières actuelles. Irfaan Ali, nouveau président de Guyana a parlé d’une inquiétude profonde.

La déclaration de la CARICOM est signée par Keith Rowley, Premier ministre de Trinidad et Tobago et nouveau président de la CARICOM. Son pays a déjà accueilli des milliers de réfugiés qui ont fui le Venezuela.

Jusqu’ici, Keith Rowley a soutenu le régime vénézuélien ce qui lui a attiré la colère de Washington. Les Américains souhaitant le départ de Nicolas Maduro.  

La CARICOM rappelle, dans les termes les plus énergiques, son soutien total pour le maintien et la préservation de la souveraineté et l’intégrité territoriale du Guyana. La CARICOM rejette toutes formes d’agression sur la part du Venezuela contre le Guyana.

Déclaration de la CARICOM du 12 janvier 2021.

 

La déclaration de Nicolas Maduro intervient après la décision de la Cour Internationale de Justice, la CIJ, de tracer, une fois pour toute, les frontières entre ces pays voisins.

Le 15 janvier 2021, la CIJ va annoncer le cadre juridique et la durée des délibérations pour statuer sur cette frontière.

Un conflit de longue date

 

La frontière actuelle a été établie par un accord signé en 1899, document contesté par le Venezuela depuis 1962. Les richesses minérales sont considérables dans cette zone qui s’étend sur 159.542 kilomètres carrés.

Caracas refuse de reconnaître les compétences de la CIJ.

Dans une réunion de son Conseil de la Défense, Nicolas Maduro a annoncé la création d’une façade Atlantique du Venezuela, son nom pour le territoire guyanais qu'il veut reprendre.  

 

 

Jusqu'ici, Nicolas Maduro a soutenu la politique de son prédécesseur Hugo Chavez de créer une zone de paix dans la Caraïbe. Aujourd'hui les considérations économiques sont trop importantes.

Depuis plusieurs mois, les compagnies pétrolières américaines, chinoises et canadiennes, entre autres, exploitent les nouveaux champs pétroliers situés dans les eaux territoriales du Guyana réclamées par le Venezuela.

Le Canada et les États Unis ont condamné la déclaration de Nicolas Maduro. Ces pays soutiennent le processus entamé par la CIJ.