Le premier tour des élections législatives pourraient se résumer à une affaire de manche et d’effets de manche. C’est le cas dans la circonscription du Centre avec la bataille des robes noires qui opposait, comme un match dans le match, quatre avocats de renom : l’ancien parlementaire Philippe Edmond-Mariette, Jiovanny William, Ludovic Romain, Éric Valère.
Plus âgé et plus expérimenté en politique, Philippe Edmond-Mariette a remporté la première manche mais c’est Jiovanny William qui crée la surprise en réussissant son saut en solo dans l’arène législative. Duel inédit en perspective pour le second tour. Il faudra incontestablement à l’un comme à l’autre plus que des effets de manche pour devenir ou redevenir député.
Dans la circonscription du Sud, le duel entre Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor était en revanche très attendu, voire espéré par certains de leurs partisans désireux de les voir en découdre à nouveau. Après les accusations mutuelles et procès d’intention, les deux hommes s’affrontaient pour la première fois pour le même siège de député. L’élève a remporté la première manche en devançant le maître.
À 85 ans, Alfred Marie-Jeanne a fait fi de celles et ceux qui évoquaient à son sujet le combat de trop, avec plus ou moins de bienveillance. Dans le chaudron électoral, l’ancien président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale, est persuadé de ne pas avoir de meilleur avocat que lui-même. Il lui faudra cependant plus que des gestes emphatiques pour renverser la table samedi prochain.
Dans les deux autres circonscriptions du nord et de Fort-de-France, Marcellin Nadeau et Johnny Hajjar ont eux aussi remporté la première manche respectivement face à Justin Pamphile et Francis Carole. D’ici à jeudi, date de la clôture officielle de la campagne pour le deuxième tour, ils plaideront leur cause avec fougue et talent dans l’espoir de décrocher un mandat national.
Alors question : Qui de ces huit finalistes représentera la Martinique dans quelques jours à l’Assemblée nationale ? Bien malin qui peut le pronostiquer et encore moins l’affirmer à cet instant. En politique également, quel que soit le résultat de la première manche, il ne faut jurer de rien !