Les agriculteurs de Martinique préparent la prochaine période de sécheresse

Réserve d'eau sur une exploitation agricole.

À quelques semaines du Carême, les agriculteurs s’organisent, comme ils peuvent. Certains sont déjà inquiets, car ils craignent de subir des pertes importantes, comme les années précédentes. Des solutions existent, pour éviter la pénurie d’eau.

Les exploitants agricoles n'ont pas attendu la prochaine période de sécheresse, pour trouver des solutions, à la pénurie d'eau.
Ils ont été durement touchés par les trois carêmes précédents qui ont causé des pertes considérables, avoisinant les 70% pour certains.

Le plan de relance et de transformation de l'agriculture de Martinique prévoit des mesures pour limiter les prélèvements d'eau, sur le milieu naturel et également, pérenniser l'activité agricole, comme par exemple, la création ou la réhabilitation de plans d'eau. D'autres pistes sont également envisagées, comme les forages.
 

Il faut aller vers les forages. Il faudra des citernes. Il faudra aussi, aménager les cours d'eau et les retenues collinaires. Si on n'a pas la matière première, pour maintenir les cultures, ça va être dur. Donc, on doit se pencher sur ça, très vite.

Ulysse Mudard, président de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles de Martinique

 

Agriculture sous serre en Martinique.

Le projet de réhabilitation  des mares, remonte à vingt ans. Christian Dachir, horticulteur et paysagiste en est l'instigateur.
 

A l'époque, deux maires avaient répondu: le maire de Sainte Anne, Garcin Malsa et celui du Vauclin, Raymond Occolier. Mon plan, c'était de réhabiliter les mares, parce qu'il y en a, et d'en créer d'autres. Auparavant, il y avait trois mares par foyer: une mare pour les besoins domestiques et deux autres, pour l'agriculture et l'élevage.

Christian Dachir, horticulteur et paysagiste


Selon la profession agricole, la ressource existe, en Martinique.
 

En Martinique, on n'a pas vraiment de système pour récupérer l'eau souterraine. Souvent, on récupère l'eau, au niveau des cours d'eau. Pourtant, dans le temps, il y a eu des infrastructures qui sont à l'abandon ou qui n'ont pas été mises en marche. Quelques puits ont été construits, dans le nord.

Audrey Rétory, exploitante agricole Bio , élue à la chambre d'agriculture.


Pour permette aux exploitants agricoles d'investir dans du matériel d'irrigation, la chambre d'agriculture de Martinique propose des opérations groupées, ce qui permet de mutualiser les moyens et de réduire les coûts, pour une profession déjà fragile.