Nos quatre députés sont membres de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale, la Nupes, l’intergroupe d’opposition de gauche. Ils ont eu l’occasion de s’exprimer contre la réforme des retraites, contre le non-lieu dans le scandale de la chlordécone, ou encore pour la réintégration personnels soignants non vaccinés. Ils ont aussi donné de la voix au sujet de la continuité territoriale, des professeurs néotitulaires ou des sujets liés à la protection de l’environnement.
Élu dans la 3e circonscription, celle de Fort-de-France, Johnny Hajjar a pris à bras-le-corps le sujet sensible de la vie chère. Il est le rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur le coût de la vie dans les collectivités régies par les articles 73 et 74 de la Constitution. Il lui revient de rédiger les propositions que les députés, de tous bords politiques, veulent soumettre au gouvernement. Des préconisations attendues pour la fin du mois de juillet.
Par ailleurs secrétaire général du Parti progressiste martiniquais (PPM), Johnny Hajjar a voté contre la réforme des retraites. Il a notamment justifié son vote par ces mots : "Le gouvernement cherche à abaisser les droits à la retraite pour financer sa politique économique au service des grands groupes et des hyper-riches".
Le coût de la vie mobilise nos députés
Un vote dans le même sens pour Jiovanny William, élu dans la 1e circonscription, dite du Centre-Atlantique. Le benjamin actuel de nos députés, entré au Palais Bourbon deux semaines après son 37e anniversaire, est intervenu à maintes reprises contre les scandales sanitaires. Il a ainsi dénoncé le non-lieu prononcé par le tribunal de Paris dans le volet judiciaire de ce scandale.
Également conseiller municipal du Robert, Jiovanny William souhaite une modification de la loi sur les catastrophes naturelles afin que soient indemnisées les victimes de l’échouage des sargasses. Sans compter qu’il déplore la modestie des moyens mis en œuvre. "Le Gouvernement n'apporte aucune solution adaptée à l'ampleur du phénomène" s’est-il indigné face au ministre délégué aux Outre-mer.
Jiovanny William est également l’auteur d’une initiative symbolique forte. Grâce à lui, la cinéaste Euzhan Palcy a reçu la médaille de l’Assemblée nationale. Un geste inédit illustrant l’intérêt du député pour la défense de l’identité martiniquaise.
Ses camarades politiques, les deux coprésidents de Péyi-a, Marcellin Nadeau et Jean-Philippe Nilor, ont multiplié, eux aussi, les prises de position pour la défense des intérêts de leur population. En commission ou en séance plénière, dans les ministères ou dans leur circonscription, ils sont intervenus sur de nombreux dossiers.
Nos parlementaires sensibles à de multiples sujets
Marcellin Nadeau, élu dans la 2e circonscription, celle du Nord, s’est mobilisé, peu après son élection, sur le sort des professeurs fraîchement recrutés et mutés dans une autre académie, une fois titularisés. Il milite pour que se tiennent des concours de recrutement à l’échelle locale, à l’instar de ce qui existe pour d’autres ministères.
Militant écologiste de longue date, l’ancien maire du Prêcheur, qui préside la commission de la biodiversité de l’Assemblée de Martinique, s’est impliqué sur la protection de l’environnement et des populations. Il a, par exemple, rédigé une proposition de résolution tendant à faire de la Martinique durant cinq ans un laboratoire expérimental de détection et de prévention des mouvements de terrain.
Marcellin Nadeau est récemment intervenu sur la continuité territoriale, qu’il juge "inadaptée et scandaleuse". Tout comme l’autre coprésident de Péyi-a, Jean-Philippe Nilor, réélu pour un troisième mandat dans la circonscription du Sud, la 4e.
Des questions d’actualité permanente
Celui-ci est intervenu avec succès sur la réintégration des personnels de santé suspendus durant la pandémie de Covid-19. Jean-Philippe Nilor a obtenu gain de cause également sur le relèvement du plafond de taxation des colis postaux, une décision unilatérale qui pénalisait la population.
Notons aussi les interventions au ton acéré du chef de file du groupe "Ansamn pou péyi nou" à l’Assemblée de Martinique au sein de la commission parlementaire d’enquête sur la vie chère Outre-mer. Il a eu l’occasion de se pencher sur cette question lors de ses précédents mandats.
Nos quatre députés, tous membres de la Nupes, ont également adhéré à la coalition formée par 19 des 27 députés des collectivités d’Outre-mer. Il s’agit pour ces élus de parler d’une seule voix afin d’opposer un front commun au gouvernement.