Les disparités homme-femme en Martinique ont la dent dure selon l'INSEE

Les disparités entre homme et femme en Martinique.
Le sens de la journée internationale consacrée aux droits des femmes est d'instaurer une vraie mixité et une vraie égalité entre les genres. Cependant, selon les chiffres publiés par l'INSEE, le mardi 8 mars 2022, la construction d’une société plus équitable est difficile à réaliser en Martinique tant les disparités hommes/femmes ont la dent dure.

En Martinique, les femmes sont bien plus nombreuses, 191 000 contre près de 160 000 hommes au 1er janvier 2022.

Les femmes vivent bien plus longtemps, 81 ans contre 74 ans pour les messieurs.

La Martinique est une société matriarcale. 38% des chefs de famille sont des femmes contre 4% de papa.

82% d’entre elles sont scolarisées à 18 ans contre 78% de nos jeunes garçons, et surtout, elles sont plus de 37% à être diplômées à un niveau supérieur. Leurs homologues masculins ne dépassent pas les 28%. 

Mieux formées et diplômées, elles restent pourtant des employées à près de 74%, même si 51% d’entre elles sont cadres aujourd’hui dans leurs entreprises. Disparités, car elles touchent moins que les hommes.

Des salaires moins important

25 201€ annuel en temps plein contre 27 877 pour les hommes. Elles sont plus de deux fois en temps partiel que ces messieurs, près de 20% contre 8%.

Pour autant, leur taux de chômage est presque équivalent à ceux des hommes, 13% pour elles contre 12% pour eux.

Elles représentent 67,5% dans l’administration publique, dans l’enseignement, la santé, et l’action sociale.  Et près de 51% dans les secteurs du commerce, des transports ou les autres services. 

Quant à la vie politique, 48% de femmes siègent dans les conseils municipaux, 49,5% en tant qu’adjointe, mais seulement 14% dans la fonction d’édile.

Enfin, curiosité, dans la fonction publique d’État, les hommes gagnent en moyenne 16% de plus que les femmes.

38% de cet écart est lié à la nature des emplois, tant en termes de profession elle-même que de hiérarchie. 31% pour de cet écart est lié à la durée de travail dans la fonction publique territoriale.