Le prix Nobel de littérature a été décerné le jeudi 8 octobre 2020 à la poétesse américaine Louise Glük. Une fois de plus, les écrivains afro-descendants, rarement honorés, ont été oubliés. Faut-il s’en étonner ?
Aimé Césaire n’a pas eu le prix Nobel. Ni la Guadeloupéenne Maryse Condé. Ni le Cubain Alejo Carpentier. Ni le Congolais Sonny Labou Tansi. Ni le Nigérian Chinua Achebe. Ils et elles auraient pu en être distingués, au vu des critères généralement retenus par l’Académie suédoise qui décerne la plus prestigieuse récompense du monde littéraire, dotée d’une bourse d’environ un million d’euros.
Ainsi, la lauréate 2020, la poétesse américaine d’origine hongroise Louise Glük, a été choisie "pour sa voix poétique caractéristique qui, avec sa beauté austère, rend l'existence individuelle universelle", selon le jury. Un écrivain de langue anglaise a été une fois de plus honoré, comme deux lauréats sur trois à ce jour.
Les écrivains européens l’ont été trente fois depuis 1901, année de création des prix Nobel. La diversité culturelle, intellectuelle, linguistique ou géographique n’est pas vraiment au rendez-vous chez les jurés de l’Académie royale suédoise. Ils demeurent concentrés sur le monde occidental.
Quant aux lauréats du Nobel de littérature natifs de la Caraïbe ou de l’Afrique, ils se comptent presque sur les doigts d’une main. Ce sont, en 1960, le poète guadeloupéen Saint-John Perse. En 1986, le romancier nigérian Wole Soyinka. En 1982, le Colombien Gabriel Garcia Marquez. En 1992, le dramaturge et poète sainte-lucien Derek Walcott. En 1993, l’Afro-américaine Toni Morrison. Et en 2001, le Trinidadien V.S. Naipaul.
Vu le dynamisme culturel et le bouillonnement intellectuel de nos pays, le couronnement de six lauréats seulement du Nobel de littérature depuis sa création, confine au scandale.
Edouard Glissant n’a pas eu le prix Nobel non plus. Normal, pour celui qui écrivait, il y a une trentaine d’années : "L’homme occidental aura, peu à peu, et à grande douleur, cessé d’être au centre de ce qui est". Une prophétie ?
Ainsi, la lauréate 2020, la poétesse américaine d’origine hongroise Louise Glük, a été choisie "pour sa voix poétique caractéristique qui, avec sa beauté austère, rend l'existence individuelle universelle", selon le jury. Un écrivain de langue anglaise a été une fois de plus honoré, comme deux lauréats sur trois à ce jour.
Les écrivains européens l’ont été trente fois depuis 1901, année de création des prix Nobel. La diversité culturelle, intellectuelle, linguistique ou géographique n’est pas vraiment au rendez-vous chez les jurés de l’Académie royale suédoise. Ils demeurent concentrés sur le monde occidental.
L’Occident monopolise le prix Nobel
Quant aux lauréats du Nobel de littérature natifs de la Caraïbe ou de l’Afrique, ils se comptent presque sur les doigts d’une main. Ce sont, en 1960, le poète guadeloupéen Saint-John Perse. En 1986, le romancier nigérian Wole Soyinka. En 1982, le Colombien Gabriel Garcia Marquez. En 1992, le dramaturge et poète sainte-lucien Derek Walcott. En 1993, l’Afro-américaine Toni Morrison. Et en 2001, le Trinidadien V.S. Naipaul.
Vu le dynamisme culturel et le bouillonnement intellectuel de nos pays, le couronnement de six lauréats seulement du Nobel de littérature depuis sa création, confine au scandale.
Edouard Glissant n’a pas eu le prix Nobel non plus. Normal, pour celui qui écrivait, il y a une trentaine d’années : "L’homme occidental aura, peu à peu, et à grande douleur, cessé d’être au centre de ce qui est". Une prophétie ?