"Nous tenons à affirmer notre plein soutien à la communauté médicale". C’est la phrase d'introduction du communiqué de presse (du 7 février) des deux membres de la Collectivité Territoriale de Martinique, Audrey Thaly-Bardol, conseillère exécutive en charge de la Santé et David Dinal, président de la commission Santé de l'Assemblée de la CTM. Ce soutien public intervient à la suite de violences survenues le 1er février 2022, à l'hôpital Pierre Zobda-Quitman de Fort-de-France.
Des individus, pour beaucoup cagoulés, des représentants de l’UGTM et de l’USAM ont violemment bloqué l’entrée de l’hôpital Pierre Zobda Quitman, ainsi que différents points névralgiques pour le fonctionnement de l’hôpital. Ces personnes ont tenté d’interdire aux professionnels du CHUM de prendre leur service et ont bloqué l’entrée des véhicules des soignants et des patients sur le site, ainsi que les approvisionnements nécessaires à la continuité des soins.
Communiqué de la direction du CHUM
"Un médecin physiquement agressé"
En outre ce jour-là, "l’accès direct aux urgences pédiatriques, gynécologiques et maternité a été empêché, un médecin a été physiquement agressé, frappé à la tête, et des menaces inadmissibles ont été proférées" déplorait la direction du CHUM.
"Nous avons besoin de vous"
En respect des positions de chacun, notamment sur la vaccination, il est intolérable que des médecins puissent se retrouver ainsi attaqués et pris à partie. S’ils ont des opinions, celles-ci leur sont propres. Mais lorsqu’ils viennent exercer un métier d’intérêt général, nous devons tous créer une chaîne humaine, faire corps, pour leur permettre d’assurer cette mission en toute sécurité et sérénité. A vous, personnels mobilisés chaque jour auprès des familles martiniquaises, nous avons plus que jamais besoin de vous.
Audrey Thaly-Bardol et David Dinal
Les deux signataires du communiqué de soutien rappellent que "les médecins sont des professionnels qui travaillent pour nous, femmes et hommes, sans discrimination de genre, de race ou de choix personnel". De son côté, la direction du CHU a assuré le jour des agressions, qu’elle "met tout en œuvre, en collaboration avec les forces de police, pour garantir le libre accès au CHUM".