Selon les dernières estimations, il n’y a que 200 moqueurs gorge blanche adultes au monde.
Cet oiseau endémique est sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
L’objectif de cette conférence est de sensibiliser la nouvelle génération de scientifiques sur les dangers qui pèsent contre sur le moqueur gorge blanche de la Martinique, connu localement sous le nom de Goj Blan.
La présentation est surtout une opération de recrutement de bénévoles dans la brigade moqueur. Ce groupe est chargé de réguler les prédateurs, en majorité, les rats et les mangoustes, de cet oiseau qui vit exclusivement à la Martinique.
Lent progrès pour préserver cette espèce endémique
Les étudiants ont découvert le travail du Life Biodiv'om. Un projet européen crée pour la protection de la biodiversité dans les territoires de Guyane, de Réunion, Martinique, Saint Martin et Mayotte. Ces territoires abritent 80% de la biodiversité française.
Doté d’un budget de 5,5 millions d’euros, ce projet, d’une durée de 5 ans, s’achève en 2023, or le risque d'extinction du moqueur gorge blanche n’est toujours pas écarté.
Un oiseau 100% martiniquais
Le moqueur gorge blanche qui aime chanter, mesure entre 23 et 25 centimètres de long. Un adulte pèse en moyenne 55 grammes. Sa durée de vie est de 8 ans.
L’oiseau est menacé par le rétrécissement de son habitat et les populations grandissantes de rats, de chats sauvages et de mangoustes qui mangent ses œufs et ses oisillons.
Les autorités souhaitent travailler avec la population et les usagers de la réserve afin de protéger cet oiseau qui vit uniquement en Martinique.
La création des couloirs écologiques dans des exploitations agricoles, permettra l’élargissement du territoire du moqueur gorge blanche, actuellement confiné sur 5 kilomètres carrés dans la péninsule de la Caravelle.
Cette réserve naturelle de 400 hectares, sur la côte nord-est de Martinique, abrite 150 variétés de plantes et 50 espèces d’oiseaux.