Les forces de l’ordre sur la brèche lors des violences urbaines en Martinique

Forces de l'ordre (police, gendarmerie) en faction.
Les nuits de violences urbaines se succèdent depuis une semaine en Martinique. Les forces de l'ordre se retrouvent face à des individus lourdement armés. Onze membres des forces de l'ordre ont été blessés dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 novembre 2021. Des policiers du RAID de Guadeloupe et de Guyane sont actuellement opérationnels en Martinique.

Une fois la nuit tombée, et depuis cinq jours les points de blocage se transforment en brasiers. De nouveaux barrages, créés à partir de poubelles et de détritus, s'enflamment également sur la voie publique.

Feu allumé sur la voie publique par des émeutiers.


Une technique utilisée par les pilleurs afin de retarder l'arrivée des forces de l'ordre et continuer leurs exactions.

Les riverains peuvent en témoigner, les tirs fusent. Des émeutiers équipés parfosi de gros calibres affrontent à balles réelles  les forces de l'ordre. 

"On reçoit des tirs nourris d'armes de guerre, de gros calibres"


Dans la nuit de jeudi à vendredi (26 novembre 2021, un gradé de la gendarmerie a été grièvement blessé à Ducos. Il été violemment heurté par le véhicule des pilleurs. En zone police, 11 agents ont été blessés.

La veille (nuit de mercredi à jeudi 25 novembre 2021), sept membres des forces de l'ordre ont été blessés ainsi qu'un manifestant. 

La nuit précédente (mardi à mercredi 24 novembre 2021), ce sont 7 policiers et 5 gendarmes qui ont été légèrement blessés.

Des renforts déjà présents... d'autres à venir ?

Comme cela est le cas lors de crise et situation exceptionnelle, la Cellule Opérationnelle Départementale (COD) a été activée. 

De son côté, la gendarmerie de Martinique a mis en oeuvre un dispositif de réaction rapide baptisé "Dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie" (DIAG). 

Ainsi, l'ensemble des effectifs de l'île est mobilisé. Selon nos informations, des renforts sont d'ores et déjà sur place. Par ailleurs, il n'est pas exclu que d'autres hommes soient envoyés par la suite avec en ligne de mire la capacité de monter en puissance avec l'appui de moyens humains et matériels de l'Hexagone. 

En zone police, Fort-de-France et le Lamentin, le constat est le même, les effectifs sont dans les rues. 

Tous les effectifs, quelles que soient les directions, sont sur le terrain. Nous avons reçu quelques collègues du Raid en renforts de Guadeloupe et de Guyane qui sont là aussi, mais pas encore de l'Hexagone.  Je pense et j'espère que l'on va en recevoir beaucoup plus. Il faut beaucoup plus de monde que cela pour quadriller toutes les zones afin de rétablir la situation et la contenir. 

Thierry Beaucelin, secrétaire territorial du syndicat Alliance Police Nationale

Il faut dire que les effectifs sont mobilisés sur de nombreux points différents au cours de la nuit. Les pilleurs sont bien organisés et se déplacent très rapidement. 

Pour l'heure, la préfecture ne confirme, ni n'infirme l'arrivée de policiers supplémentaires en Martinique, comme cela a été fait par le gouvernement devant la situation insurrectionnelle qui se développait en Guadeloupe.