Les joueurs de l'équipe de France s’engagent contre le harcèlement scolaire dans une vidéo

L'équipe de France de football s’engage contre le harcèlement scolaire dans une vidéo.
Au lendemain de la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école, (le 9 novembre 2023), et quelques jours avant l'affaire Morana qui secoue la Martinique depuis le week-end dernier, Kylian Mbappé, Antoine Griezmann et leurs autres camarades de l’Équipe de France de football, ont posté une vidéo pour dire "non" à ce fléau.

Les stars de l'équipe de France disent "non au harcèlement scolaire" dans une courte vidéo collective postée le 15 novembre dernier, laquelle prend tout son sens au moment où les cas se multiplient.

En Martinique, depuis le week-end dernier, c'est l'affaire Morana qui retient l'attention de l'opinion, après que cette collégienne de Saint-Joseph a dévoilé sur les réseaux sociaux la persécution dont elle fait l'objet depuis plusieurs années dans son établissement. La mère de l'adolescente a d’ailleurs été reçue par la rectrice de l'académie en personne, ce mardi 21 novembre 2023.

#NonauHarcèlement

"Normalement quand tu vas à l’école, tu y vas avec plaisir", ouvre Kylian Mbappé dans l'enregistrement diffusé sur les réseaux sociaux.

“En tout cas, tu ne vas pas à l’école pour être malheureux” (Olivier Giroud), “tu ne vas pas à l’école pour qu’on se moque de toi”, “te faire insulter, te faire frapper” (Warren Zaïre-Emery)... "Nous, on te soutient et on n’est pas les seuls", poursuivent les frères Hernandez, entourés de Mike Maignan et William Saliba.

Les footballeurs français encouragent notamment les victimes à se libérer par la parole.

Verbaliser sa souffrance

Antoine Griezmann a rappelé le numéro de la ligne créée par le ministre Gabriel Attal pour l'écoute des victimes et des familles : le 3018.

Cette vidéo de prévention réalisée à la demande du ministre Gabriel Attal, s'inscrit dans la continuité du plan gouvernemental contre le harcèlement scolaire, divulgué en septembre dernier par la Première ministre, qui décrétait alors une "mobilisation générale".

On estime que la moitié des situations de harcèlement ne font pas l'objet d'un signalement. (...) des données qu'on relaie souvent dans les médias entre 800 000 - un million de jeunes harcelés chaque année. Elles datent de 2011. À l'époque, il n'y avait pas de TikTok, il n'y avait pas Snapchat, il n'y avait pas l'influence des réseaux sociaux qu'on a aujourd'hui sur le harcèlement. Et donc c'est très important qu'on puisse avoir ces données-là au niveau national et aussi au niveau local, pour agir et concentrer les efforts là où on le peut.

Déclaration de la Première ministre Élisabeth Borne le 9 novembre 2023

"Parents, soyons vigilants"

De son côté, dans un communiqué daté du 20 novembre 2023, l'Union des Parents d'Elèves et d'Etudiants de Martinique (l'UPEEM), observe que "malgré la mise en place d'un arsenal juridique, des campagnes de sensibilisation, et les actions menées dans les établissements scolaires, les changements nécessaires prennent encore du temps à se produire".

Lutter contre le harcèlement scolaire est un défi sociétal majeur. Pour y faire face, nous devons travailler collectivement. Il est essentiel que les adultes et les enfants soient conscients de l'impact négatif de ces comportements sur la vie des élèves harcelés (...). Le respect mutuel et la tolérance sont des valeurs fondamentales à inculquer dès le plus jeune âge pour éviter de devenir volontairement ou involontairement des harceleurs. Parents, soyons vigilants !

L'UPEEM