"Nous mettons tout en œuvre pour soutenir Morana", [Nathalie Mons]

Mobilisation au collège Belle Étoile de Saint-Joseph pour Morana, victime de harcèlement scolaire.
Ce lundi (20 novembre), le rectorat de l’académie de Martinique a réagi dans un communiqué après la diffusion de la vidéo de la jeune Morana, élève du collège Belle étoile à Saint-Joseph, dans laquelle elle révèle être victime de harcèlement scolaire depuis quatre ans. Des sanctions contre les auteurs de ces violences devraient être prises.

Dans un communiqué paru ce lundi 20 novembre, le rectorat fait un point sur la situation de harcèlement scolaire dénoncée par Morana, élève du collège Belle étoile de Saint-Joseph, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. 

Les représentants de l’académie affirment tout d’abord que la situation de harcèlement dont Morana est victime a été “prise en charge depuis le début de l’année scolaire”.

Les équipes de l’établissement et du rectorat mobilisées doivent pouvoir poursuivre dans un climat serein le travail entamé pour la résolution de la situation de Morana. Le rectorat est aux côtés de Morana pour la soutenir dans l’expression de ce qu’elle a vécu et continue à travailler pour trouver des solutions pérennes qui garantissent à cette jeune un contexte d’apprentissage serein.

Communiqué du rectorat de l'académie de Martinique

Selon le rectorat, “dès le jour de la diffusion de la vidéo le vendredi 17 novembre au soir, les enseignants et le directeur de Segpa alertés ont contacté les parents et l’élève pour être tenus informés et pour les rassurer”.

Ce lundi, plusieurs actions ont été menées : des entretiens entre l’équipe académique Phare et les différents protagonistes et leurs familles ont été réalisés, l'équipe Mobile de Sécurité du rectorat est intervenue avec l'infirmière du collège dans la classe concernée, la cellule Harcèlement du rectorat a pu faire un suivi de la situation. Enfin, suite au dépôt de plainte des parents, le cabinet de la rectrice a pu entrer en contact avec les services du procureur.

Dès le lendemain la famille a été rencontrée, c’est là que Morana nous a donné des noms d’élèves qu’elle pense être des harceleurs, qui lui rendent la vie peu facile dans l’établissement. Nous mettons tout en œuvre à partir de maintenant pour la soutenir et continuer à ce qu'elle puisse s’exprimer et continuer aussi à dialoguer avec les élèves dans la classe pour monter des comportements qui peuvent parfois être pris pour des moqueries mais qui, de façon répétée, doivent être clairement dits comme du harcèlement. Nous sommes aussi en lien avec le Parquet qui a ouvert une enquête. Nous allons travailler pour essayer d’y voir clair. Ce sont toujours des situations qui sont extrêmement complexes. Ils sont à chaque fois rencontrés, eux et leurs parents. (…) S’il y a harcèlement avéré et si nous n’arrivons pas à rétablir la situation rapidement, évidemment, il y a tout un champ de sanctions maintenant. Le harcèlement a été judiciarisé. C’est pour ça que nous travaillons main dans la main avec le Parquet et la gendarmerie sur tous ces cas.

Nathalie Mons, la rectrice de l'académie de Martinique

interrogée par Xavier Chevalier

Rencontre avec l’association « J’me Jade »

Ce mardi 21 novembre, la famille doit rencontrer l’équipe académique Phare et la rectrice aux côtés de l’association « J’me Jade », association partenaire de l’académie sur la thématique du harcèlement au rectorat.

Appel au calme

Le rectorat appelle à un retour au calme suite à la manifestation qui s’est tenue ce lundi matin aux abords du collège. Les responsables de l’académie dénoncent également “les débordements produits dans l’enceinte de l’établissement”.

Les élèves et les équipes éducatives ont été touchés et choqués de cette situation de violence. (...) Compte tenu de la manifestation organisée par des personnes étrangères à l’établissement et aux débordements qui ont eu lieu dans l’établissement ce lundi matin (intrusion, dégradation du portail, atteinte à la sécurité des personnels et des élèves), le rectorat mobilise dès ce mardi une cellule d’écoute dédiée aux personnels et aux élèves.

Communiqué du rectorat

3018, numéro unique de signalement

Le harcèlement est un véritable fléau qui impacte nos enfants, les parents et les communautés éducatives. Ce fléau doit être combattu de manière partenariale afin que les jeunes poursuivent leur scolarité en sérénité et deviennent des adultes et des citoyens responsables capables de construire ensemble la Martinique de demain. La parole se libère, il est important de ne pas la minimiser. La violence ne peut aider à résoudre les cas complexes de harcèlement.

L’académie rappelle que pour tout signalement de harcèlement, il faut :

  • se rapprocher de son établissement pour effectuer le signalement,
  • composer le 3018, numéro unique de signalement
  • Contacter la cellule harcèlement de l’académie de Martinique au : 05 96 52 29 05 /nah@ac-martinique.fr