Les manifestants estiment qu'ils ne sont toujours pas entendus : la grève générale continue en Martinique

Bertrand Cambusy constate l'échec des échanges avec le préfet ©Martinique la 1ère
5e jour de grève générale en Martinique au lendemain de l'échec des échanges à la préfecture. Les grévistes se heurtent à la fermeté du représentant de l'État sur l'obligation vaccinale et le pass sanitaire. Le monde économique demande "le rétablissement de la liberté et la sécurité des personnes des emplois, et des biens".

L'intersyndicale de Martinique réclame le retrait de la loi sur l'obligation vaccinale et du pass sanitaire. Et sans surprise, la tentative d'échanges avec le préfet, en présence du président du conseil exécutif de la CTM, ne donne rien.

La décision de reporter ou d'adapter la loi, dépasse bien sûr les compétences d'un préfet. "Il tourne en rond. Il n'a pas de pouvoir. Il faudrait qu'il prenne l'attache du national", raconte Bertrand Cambusy, qui est officiellement le porte-parole de  l'intersyndicale.

Bref au 5e jour, la grève générale continue. Les barrages sont maintenus et la crainte d'exactions demeurent et fait craindre un dangereux enlisement. Les uns et les autres attendent du gouvernement un geste fort pour apaiser la tension en Martinique.

Le monde économique demande "le rétablissement de la liberté et la sécurité des personnes"

Les organisations et associations professionnelles, et les chambres consulaires : (Cpme / Medef / Ftpe / U2p / Ampi / Cci Martinique / Crcc / Contact entreprises / Chambre d’agriculture Martinique / Chambre de métiers et de l’artisanat / Ordre des experts comptables), condamnent très fermement les violences, les barrages, les exactions et les différents incendies qui ont émaillé les quatre derniers jours, et notamment la nuit du mercredi 24 novembre 2021, qui a vu la destruction totale du centre commercial Creolis du Robert. Nous déplorons fortement l’entrave à la liberté de circulation des Martiniquais dans leurs obligations professionnelles, personnelles, et médicales, ainsi que le racket qui s’organise autour des points de blocage. La dégradation volontaire des entreprises et de notre tissu économique n’est pas acceptable, et il est inadmissible que la santé et l’intégrité physique des travailleurs martiniquais soient mises en cause. Notre population dans toutes ses composantes a besoin de sérénité et de protection. L’ordre républicain doit être maintenu dans tous les cas de figure. Les organisations et associations professionnelles appellent donc à la raison et à l’apaisement, et demandent que l’ensemble de la population martiniquaise soit protégée des contraintes et des violences auxquelles elle est actuellement exposée. Nous demandons donc aux Autorités de prendre toutes les mesures nécessaires pour le rétablissement de la liberté et la sécurité des personnes, des emplois, et des biens.

Le monde économique martiniquais