"Les Martiniquais sont de gros porcs", déclaration raciste d'un "métropolitain", habitant à Rivière-Salée

La police municipale de Rivière-Salée est outrée par les propos racistes d'un "métropolitain". Une patrouille est venue sur place à la demande de plusieurs habitants. Les policiers ont été désagréablement surpris d'entendre la personne concernée confirmer de tels propos. La gendarmerie enquête.

Ce vendredi matin (18 décembre 2020), une patrouille de la police municipale s'est rendue à la rue Tolle, au quartier Desmarinières à Rivière-Salée, à la demande de quelques habitants. Des habitants qui dénoncent les propos racistes d'un "métropolitain".

Un homme qui se présenterait comme juriste d'affaires et qui tient des propos d'une rare violence. "Les Martiniquais sont de gros porcs. (...) Ce sont des dégénérés mentaux", confirment les habitants, mais aussi les policiers municipaux, interloqués par de telles paroles.

Les relations entre ce voisin, locataire d'une des maisons du quartier, se sont davantage distendues depuis quelques jours.

Il nous impose de la musique classique dès 5 heures du matin et lorsque nous nous plaignons, il répond que les Martiniquais n'ont pas de culture...ils n'aiment que le tam tam"...

Des voisins du "métropolitain" à Rivière-Salée

 

Les voisins ont déposé une plainte contre l'auteur de ces propos dès ce matin à la gendarmerie de la ville. Les policiers municipaux ont tout noté afin d'établir un rapport très précis destiné au maire de Rivière-Salée. Ils doivent être entendus par les gendarmes. Dans l'après-midi (18 décembre 2020), l'intéressé a été arrêté et placé en garde à vue.

L'injure raciste, que dit la loi ?

 

La lutte contre le racisme, constitue une priorité du Gouvernement. La loi définit l’injure raciste comme "toute expression outrageante, terme de mépris ou invective adressé à une personne ou à un groupe à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée.

Lorsqu’elle est publique, son auteur-e encourt jusqu'à 1 an de prison et  45.000 € d'amende (articles 29 alinéa 2 et 33 alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881).

Lorsqu’elle n'est pas publique, elle est punie de l’amende prévue pour les contraventions de 5e classe, soit 1 500 € au plus (article R.625-8-1 du Code pénal), et de peines complémentaires (article R.625-8-2 du Code pénal).