Les météorologues de la Caraïbe annoncent une saison cyclonique plus longue que prévu

Cuba les inondations à La Havane
Selon les prévisionnistes de l’Institut de Météorologie et Hydrologie de la Caraïbe (CIMH), les températures du Nord-Atlantique vont rester anormalement élevées entre novembre 2023 et janvier 2024. Ces conditions, provoquées par le réchauffement climatique, sont propices à une activité cyclonique inhabituelle.

Le 30 novembre marque la fin de la saison cyclonique dans la Caraïbe. Mais en 2023, les effets des chaleurs intenses et les températures records, entre 1 et 2°C enregistrées dans l’atmosphère et dans la mer depuis juin, vont augmenter les probabilités des formations cycloniques jusqu’à la fin du mois de décembre 2023.

Les épisodes de stress thermiques pourraient persister avec les températures élevées, l’humidité et les vagues de chaleurs.

Institut de Météorologie et Hydrologie de la Caraïbe (CIMH)

En début d'année, les scientifiques de l’Institut de Météorologie et Hydrologie de la Caraïbe (CIMH), une filière de la CARICOM, la Communauté Caribéenne qui est basée à Barbade, avaient déjà annoncé les vagues de chaleur intenses sur notre région en juillet, août et septembre. 

La Martinique, les Bahamas, la Barbade, la Grenade, Saint-Martin, Saint-Thomas, Trinidad and Tobago, la Dominique, le Guyana et Saint-Kitts et Nevis ont enregistré des températures records.

Aujourd’hui, le CIMH annonce de nouveaux dérèglements au rythme habituel des saisons de la zone.

Les températures à la surface de l’Atlantique tropical nord et dans la Caraïbe vont rester aussi élevées que les températures atmosphériques.

L'ouragan Tammy a déraciné des arbres, sur l'île de La Désirade - 23/10/2023.

Des conditions extrêmes de plus en plus fréquentes

En plus des fortes chaleurs, la probabilité des pluies intenses est réelle. Les risques d'inondations et d'éboulements restent élevés jusqu’à la fin de l’année.

Le taux d'humidité sera plus important, ce qui provoquera de fortes pluies et la formation de cyclones.

La présence d’El Niño va se faire ressentir avec les phénomènes métrologiques extrêmes qui basculent entre pluies diluviennes et périodes de sécheresse.

Pendant les mois de juillet, août et septembre 2023, les scientifiques du CIMH ont même constaté un manque de pluie. Plusieurs territoires ont enregistré un déficit de la pluviométrie, entre 15 et 70% par rapport à la moyenne.

Entre février et avril 2024, la période la plus agréable dans la Caraïbe s’annonce déjà plus chaude que d’habitude.

La saison des fortes chaleurs pourrait bien démarrer plus tôt que prévu à partir d’avril 2024.