La large victoire en Martinique de la candidate du RN est dans tous les esprits. Un vote de protestation, un vote de colère, un vote qui dénonce les injustices. Autres facteurs susceptibles d’expliquer ce résultat surprenant, le taux de pauvreté qui ne cesse d’augmenter. Les inégalités, le chlordécone, les sargasses. Mais il y aurait aussi un autre facteur, les réseaux sociaux.
À cause de ce que l’on nomme l’économie de l’attention, notre concentration vaut de l’or pour Facebook et les autres réseaux sociaux. Plus on reste connectés longtemps et plus ces réseaux sociaux gagnent de l’argent.
Et les personnes qui sont derrière Tik Tok, Facebook, Twitter, Instagram, ont compris que plus une information est choquante, plus elle est menaçante, plus elle va diviser les internautes et les monter les uns contre les autres, surtout dans une période de crise ou électorale.
Est-ce possible de modifier la situation ?
Oui et non, car il y a un principe fondamental. C’est la liberté d’expression qui doit être respectée sur les réseaux sociaux.
En revanche, il va falloir contrôler la désinformation pour éviter la violence et la haine dans les sociétés.
À ce propos, samedi dernier (23 avril 2022), jour de vote en Martinique, l’Union Européenne a validé une nouvelle Législation : La digital Service Act pour limiter au maximum la puissance de la désinformation sur les réseaux sociaux et éviter que la démocratie ne soit gangrénée par la haine et la violence.