Variole du singe (M-Pox) : faut-il craindre une propagation du virus en Martinique ?

Mpox, variole du singe.
Le 14 août 2024, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la recrudescence du nombre de cas de Mpox en Afrique constituait une "urgence de santé publique de portée internationale". Plus connu sous le nom de "variole du singe", le virus a déjà fait des centaines de morts sur le continent. Des cas sporadiques sont également observés en Europe et en Asie. Quels sont les modes de contamination ? Doit-on s’inquiéter en Martinique ?

Des éruptions cutanées accompagnées de fièvre. Ce sont les principaux symptômes du MPox, anciennement appelé variole du singe. Une nouvelle souche plus dangereuse qui, pour l’instant, touche essentiellement certains pays d'Afrique.

En Europe, le risque d’épidémie est considéré comme faible. Mais quand est-il en Martinique ?

Pour moi, c’est Covid, c’est de la manipulation. Ce sont des choses que les laboratoires inventent pour empoisonner la vie des gens. 

Micro-trottoir

Ça peut m’inquiéter parce que les gens voyagent davantage maintenant. Ça risque de rentrer chez nous. 

Je ne m’inquiète pas trop. Je fais confiance aux hôpitaux. 

"Ce n’est pas une maladie qui se transmet comme le Covid"

Selon le professeur André Cabié, le chef du service des maladies infectieuses et tropicales au CHU de Martinique, il n’y a pas de quoi s’alarmer. 

Ce n’est pas une maladie qui se transmet comme le Covid, ce n’est pas une transmission respiratoire, où il suffit d’être dans l’environnement d’une personne qui va tousser et éternuer. On a vu que ça pouvait être très contagieux. Pour le Mpox, c’est différent. Il faut un contact physique rapproché avec une personne infectée. C’est une maladie qui ressemble à la varicelle avec des boutons, des petites cloques d’eau sur la peau. C’est à partir de ces lésions, ou de lésions qu’on a au niveau des muqueuses, de la bouche ou au niveau génital que la maladie peut se transmettre.

Professeur André Cabié

En 2022, un autre variant avait déjà frappé l’Hexagone avec 5000 cas, mais aussi la Martinique avec 8 cas enregistrés. Il n’existe pas de traitement médicamenteux spécifique, mais 2 vaccins.

En 2022, on a vacciné, en Martinique, un certain nombre de personnes. Il y a deux situations où on va pouvoir vacciner. Lorsqu’on a été en contact, c’est ce qu’on appelle une vaccination post-exposition. Pour les personnes les plus à risque, on peut proposer une vaccination préventive.

Sont essentiellement concernées les personnes immunodéprimées. Il n’y a pas de nouveau confinement ou campagne de vaccination massive à venir, mais un principe de précaution basé sur une surveillance accrue des potentielles contaminations.