Les séances de radiothérapie ont repris au CHU de Martinique avec deux appareils sur trois

L'"accélérateur de particules" permet de traiter jusqu’à "5 patients en 1h" atteints de cancer.
Les séances de radiothérapie ont redémarré à l’hôpital Clarac, à Fort-de-France. Deux des trois appareils en panne ont été remis en service. La 3e machine est toujours en réparation. L’indisponibilité simultanée des machines de radiothérapie du site de Clarac, utilisées pour le traitement de maladies cancéreuses, avait engendré la suspension des séances de radiothérapie depuis le 31 janvier.

Les consultations de radiothérapie ont redémarré à l’hôpital Clarac en ce début de semaine. Pour mémoire, depuis le 31 janvier les 3 appareils de radiothérapie du site de Clarac, utilisés pour le traitement de maladies cancéreuses étaient indisponibles en raison de pannes ou de maintenance. Cette situation avait provoqué la suspension des séances de radiothérapie.

Il y a trois machines radiothérapie en Martinique au sein du CHU. Il y a deux machines qui sont de nouveau fonctionnelles, la machine Novalis est arrêtée dans le cadre d’une maintenance programmée. L’autre machine qui a repris (ndlr, mardi matin), a été réparée un peu plus tôt parce qu’on a reçu la pièce plus tôt. Il reste quand même une machine en panne, celle de la traumathérapie. L’origine de la panne est essentiellement due à des surchauffes. La machine n’arrive pas à tenir le froid. De ce fait, les circuits d’eau ne sont pas suffisamment refroidis et ça provoque des arrêts et des pannes. 

Guy-Albert Rufin Duhamel, directeur du GIP- PROM (Groupement d'intérêt public plateforme régionale d'oncologie de Martinique)

interrogé par Christelle Sivatte dans le JT19h

Selon le directeur du GIP-PROM, le problème pourrait bien se répéter.

Je crois que maintenant, il y a un intérêt pour le CHU de la Martinique à pouvoir travailler sur le remplacement de ces groupes froids avec des groupes froids beaucoup plus performants qui permettent effectivement d’avoir cette température idoine qui éviterait ces pannes. Il y a un problème de tension sur lequel nous sommes extrêmement vigilants surtout à l’Agence régionale de santé, au GIP-PROM ou le CHU qui est au qui-vive sur la question. 

Une réunion exceptionnelle avec l’Institut National du Cancer (INCa) s'est tenue le lundi 5 février afin d'accompagner les 64 patients en cours de traitement, impactés par ces pannes. Depuis, les malades ont pu reprendre leurs traitements.

Il n'y a pas de discontinuité des traitements. Nous sommes quand même vigilants, on peut se retrouver confrontés à une nouvelle panne et c’est pour ça que je dis qu’il est important de remplacer ces groupes froids.

Selon Guy-Albert Ruffin-Duhamel, si l'incident devait se reproduire, des transferts en Guadeloupe ou en France Hexagonale pourraient être envisagés.