Un important cortège de soignants, hospitaliers et libéraux confondus, est parti en milieu de matinée du CHU Pierre Zobda Quitmane vers l’Agence Régionale de Santé, sur la route de la Pointe des Sables à Fort-de-France.
Le temps de traverser l’autoroute, ces professionnels de la santé ont égrené leurs oppositions suites aux préconisations du Président Emmanuel Macron, lors de sa dernière intervention télévisée.
Contre :
- L’instauration de l’obligation de vaccination des travailleurs notamment des personnels de santé et de l'accompagner de sanctions disciplinaires allant jusqu’au licenciement ;
- La stigmatisation honteuse des personnels de santé qui étaient soi disant des héros sur le front de guerre ;
- Le non-respect de nos droits individuels et collectifs notamment le libre choix de la vaccination avec le consentement individuel et éclairé, qui est une obligation devant être respectée ;
- L'Attaque des libertés individuelles et des droits fondamentaux notamment la libre circulation des personnes et l’égalité de traitement remisent en cause par le "pass sanitaire".
Le mécontentement est aussi exprimé devant l’immeuble de l’ARS, laquelle devrait faire remonter cette colère des soignants jusqu’au gouvernement. C’est en tous cas ce qu’espèrent les organisations représentatives du personnel.
Ce qu'il nous manque, nous travailleurs de la santé, ce sont des moyens et du personnel pour soigner correctement, mais pas une obligation d'être vacciné.
Ce qu’il nous manque ce sont des lits pour hospitaliser et accueillir nos patients, ceux qu’ils ont fermés au fur et à mesure depuis plus de 20 ans pour des questions financières et de rentabilité, mais pas un pass sanitaire.
Ce qu’il nous manque c’est le respect de nos professions, de notre travail, de notre engagement auprès de la population, que ce soit dans le public, le privé ou le libéral, mais pas la stigmatisation de nos métiers.