Ils ont débrayé hier (19 septembre), ils le font encore aujourd'hui. Les urgentistes sont à nouveau à bout, victimes "d'une désorganisation" de leur service et "d'un manque de moyen" face à l'affluence encore trop importante de malades.
La régulation obligatoire des patients en amont a permis de diminuer l'affluence en soirée mais ce n'est pas le cas en journée.
Hier, selon les organisations syndicales, il y avait 80 % des malades en attente dans les couloirs, une situation maintes fois dénoncée.
On n’arrive pas à faire face, faute de lits en aval de la prise en charge. Les malades restent dans les ambulances certains dans leur voiture. On est toujours sous tension.
Jean Pierre Jean-Louis secrétaire général de FO santé
Une saturation confirmée par les chefs de service, qui, il y a quelques jours, croyaient à la nouvelle organisation mise en place par l'ARS. Aujourd'hui (20 septembre), les médecins craignent une dégradation de la qualité des soins aux urgences. Pire encore le personnel est de plus en plus touché par cette situation.
On se retrouve avec zéro brancard disponible dès 8h du matin ! Ce qui est inquiétant c'est que le personnel médical est en train de lâcher. Tout le service est en grave difficulté, il y a des gens en burn-out.
Dr Yannick Brouste, chef des urgences au CHUM
Face à ce problème récurrent qui ne semble pas avoir de solution malgré les dispositifs mis en place par l'ARS, un préavis de grève a été déposé pour le mardi 26 septembre.