L’édition 2020 de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, permet de confirmer l’obligation pour les journalistes de diffuser une information de qualité à propos de la pandémie provoquée par le coronavirus Covid-19.
Chaque année depuis 1993, à l’initiative de l’UNESCO, la journée du 3 mai permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse. Ce moment est consacré également à évaluer le niveau atteint par la liberté d'expression dans le monde. Enfin, elle constitue une occasion de rendre hommage aux journalistes attaqués ou tués dans l'exercice de leur profession.
Cette année, l’UNESCO porte une attention particulière à une réalité à laquelle sont confrontés les habitants du monde entier, la pandémie du Covid-19. Un phénomène soudain et imprévisible, ayant contraint la plupart des gouvernements à placer leurs citoyens en confinement. L’atteinte aux libertés individuelles est d’autant plus mal ressentie que chacun admet qu’elle est justifiée par une bonne cause.
La limitation consentie de nos mouvements et le rétrécissement de l’espace public ne doivent pas justifier pour autant les restrictions portées à l’expression des opinions. Une faute commise par certains États. Ainsi, le gouvernement du régime autoritaire de Chine a tenté de discréditer les lanceurs d’alerte ayant révélé la rapidité de l’épidémie. Ainsi, le président des États-Unis ne cesse de délivrer des imprécations contre les responsables politiques de son pays osant révéler sa profonde méconnaissance du phénomène.
Ces faits montrent que la célébration de cette journée en 2020 se révèle un défi à plusieurs titres pour les journalistes. Comme pour toute la population active, le confinement les contraint à modifier leurs méthodes de travail. Ce qui donne une autre tonalité aux reportages et aux émissions audiovisuelles. Ce qui peut obérer leur faculté d’analyse des événements qu’ils sont chargés de révéler et de mettre en perspective.
En outre, les salles des rédactions croulent littéralement sous un flot ininterrompu d’informations. Le temps de les prendre en compte, de les vérifier et de les diffuser, plusieurs autres arrivent. Et plus que d’ordinaire, il faut écarter les fausses nouvelles (ou fake news), les rumeurs et les informations tronquées. La déclaration du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, parlant d’une dangereuse épidémie de désinformation, sonne juste.
Pour la 28e édition de cet événement, l’UNESCO souhaite plus que jamais insister sur la nécessité de disposer d'une presse libre afin de contrer les fausses nouvelles. Dans le cas de la pandémie causée par le Covid-19, elles peuvent se révéler dangereuses en mettant des vies en danger, certains citoyens leur accordant un crédit immérité. La réponse à la crise sanitaire et sociale en est ainsi amoindrie. Les faux remèdes, les théories du complot et les demi-vérités relayés sans contrôle sur les réseaux sociaux se révèlent les pires ennemis de citoyens désemparés.
La tâche des journalistes se révèle d’autant plus complexe qu’ils ne sont pas eux-mêmes des experts en biologie ou en santé publique. Néanmoins, ils assument globalement leur mission de produire une information de qualité. Leur métier ne consiste pas à relayer les discours officiels des autorités et à s’y tenir sans poser de questions, même au risque d’agacer. Le journalisme est un métier de conscience, encore plus en temps de crise.
Cette année, l’UNESCO porte une attention particulière à une réalité à laquelle sont confrontés les habitants du monde entier, la pandémie du Covid-19. Un phénomène soudain et imprévisible, ayant contraint la plupart des gouvernements à placer leurs citoyens en confinement. L’atteinte aux libertés individuelles est d’autant plus mal ressentie que chacun admet qu’elle est justifiée par une bonne cause.
Des restrictions consenties à nos libertés
La limitation consentie de nos mouvements et le rétrécissement de l’espace public ne doivent pas justifier pour autant les restrictions portées à l’expression des opinions. Une faute commise par certains États. Ainsi, le gouvernement du régime autoritaire de Chine a tenté de discréditer les lanceurs d’alerte ayant révélé la rapidité de l’épidémie. Ainsi, le président des États-Unis ne cesse de délivrer des imprécations contre les responsables politiques de son pays osant révéler sa profonde méconnaissance du phénomène.
Ces faits montrent que la célébration de cette journée en 2020 se révèle un défi à plusieurs titres pour les journalistes. Comme pour toute la population active, le confinement les contraint à modifier leurs méthodes de travail. Ce qui donne une autre tonalité aux reportages et aux émissions audiovisuelles. Ce qui peut obérer leur faculté d’analyse des événements qu’ils sont chargés de révéler et de mettre en perspective.
Les fausses nouvelles ne cessent de pulluler
En outre, les salles des rédactions croulent littéralement sous un flot ininterrompu d’informations. Le temps de les prendre en compte, de les vérifier et de les diffuser, plusieurs autres arrivent. Et plus que d’ordinaire, il faut écarter les fausses nouvelles (ou fake news), les rumeurs et les informations tronquées. La déclaration du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, parlant d’une dangereuse épidémie de désinformation, sonne juste.
Pour la 28e édition de cet événement, l’UNESCO souhaite plus que jamais insister sur la nécessité de disposer d'une presse libre afin de contrer les fausses nouvelles. Dans le cas de la pandémie causée par le Covid-19, elles peuvent se révéler dangereuses en mettant des vies en danger, certains citoyens leur accordant un crédit immérité. La réponse à la crise sanitaire et sociale en est ainsi amoindrie. Les faux remèdes, les théories du complot et les demi-vérités relayés sans contrôle sur les réseaux sociaux se révèlent les pires ennemis de citoyens désemparés.
La tâche des journalistes se révèle d’autant plus complexe qu’ils ne sont pas eux-mêmes des experts en biologie ou en santé publique. Néanmoins, ils assument globalement leur mission de produire une information de qualité. Leur métier ne consiste pas à relayer les discours officiels des autorités et à s’y tenir sans poser de questions, même au risque d’agacer. Le journalisme est un métier de conscience, encore plus en temps de crise.