La communauté scolaire du lycée professionnel de Dillon a tout mis en place pour cette dénomination Marius Cultier. La mobilisation du corps enseignant, du proviseur et des élèves a permis de réussir vendredi 30 novembre, une manifestation mémorielle de qualité.
Daniel Betis•
Le projet pédagogique pour le changement de nom du lycée date de 2017. Il est porté par Dominique Barnay. Les jeunes se sont intéressés à la musique de l'auteur-compositeur martiniquais Marius Cultier. L'implication est forte que de façon unanime le conseil pédagogique, le conseil d'administration, la CTM et la municipalité de Fort-de-France acceptent la proposition d'appeler le lycée de Dillon du nom du compositeur Martiniquais.
Lainy Cultier, la fille du pianiste disparu, souligna les qualités intrinsèques de son père. La transmission, l'échange, l'ouverture aux autres cultures, l'amour de la Martinique, des valeurs en adéquation avec ce lycée.
Une vie bien remplie et un héritage considérable
Parti trop tôt, à l’âge de 43 ans, Marius Cultier avait une vision de la musique qui dépassait nos frontières. Dès l’âge de 20 ans, il s’établit aux Amériques. Premièrement au Canada où il écume les scènes Jazz et crée un espace de production et sa propre maison d’édition.
Il parcourt par la suite l’Europe et les Etats-Unis où il côtoie les grands noms du Jazz et y rajoute sa sauce entre Biguine, Mazurka et la musique latine. Il est précurseur de ce genre musical appelé aujourd’hui le Biguine Jazz.
Marius Cultier a contribué de manière considérable à l’enrichissement du patrimoine musical local et à son exportation à l’étranger, il a également influencé des pianistes, voire même formé certains d’entre eux.
Des récompenses, des hommages, des prix ont salué toute son œuvre.
Le compositeur de "missie sirop", de "ouelele", de "Diamant" ou encore "qui coulè manman-ou ?" a ouvert une voie à tous nos pianistes.