A l’occasion de la réouverture des 66 lycées et collèges de l’académie, une question se pose : à quoi a servi cette vaste mobilisation des enseignants ?
Les enseignants de Martinique n’ont rien obtenu de ce que sur quoi ils étaient très fortement mobilisés. La protestation contre la réforme du régime des retraites a permis de montrer leur détermination. Elle a permis de montrer aussi les limites du blocus des lycées et des collèges.
La fermeture de ces établissements a entraîné des perturbations souverainement ignorées par le ministre de l’Éducation nationale. Dans l’académie, plusieurs milliers élèves ont été privés de cours durant deux mois pour certains. Leurs parents sont devenus de plus en plus anxieux ou impatients au fil du temps. De nombreux professeurs se sont montrés perplexes quant à l’issue du mouvement.
En déclenchant l’arme fatale du 49-3, le gouvernement a vidé de sa substance le nécessaire débat public sur une réforme fortement contestée. L’opportunité, l’efficacité et l’équité de ce projet de système universel de retraite par points continue d’être interrogées. En pure perte. Pour le pouvoir, l’essentiel est de faire avaliser sa doctrine, même si le peuple n’est pas d’accord. Résultat : un passage en force qui laissera des traces.
Il ne faudra pas s’étonner si les métiers d’enseignant et d’avocat connaissent bientôt une panne de vocation. Quel jeune voudra se lancer dans ces carrières mal rémunérées, déconsidérées et désormais, mal protégées ?
Les 900 000 enseignants et les 130 000 avocats que compte la France, en dépit de leur colère et de leur détermination, n’ont pas pu faire entendre raison au gouvernement.
Celui-ci a envoyé le message à ces professionnels selon lequel ils ne pèsent pas lourd dans la balance opposant les deux plateaux du pouvoir et du contre-pouvoir dans un pays démocratique.
Le projet de réforme continue son cheminement parlementaire. Une fois adoptée, la loi va entrer en application dans 22 ans, en 2042. Nous saurons d’ici là si les contestataires d’aujourd’hui auront raison demain. S’ils parviennent jusqu’à la retraite.
La fermeture de ces établissements a entraîné des perturbations souverainement ignorées par le ministre de l’Éducation nationale. Dans l’académie, plusieurs milliers élèves ont été privés de cours durant deux mois pour certains. Leurs parents sont devenus de plus en plus anxieux ou impatients au fil du temps. De nombreux professeurs se sont montrés perplexes quant à l’issue du mouvement.
En déclenchant l’arme fatale du 49-3, le gouvernement a vidé de sa substance le nécessaire débat public sur une réforme fortement contestée. L’opportunité, l’efficacité et l’équité de ce projet de système universel de retraite par points continue d’être interrogées. En pure perte. Pour le pouvoir, l’essentiel est de faire avaliser sa doctrine, même si le peuple n’est pas d’accord. Résultat : un passage en force qui laissera des traces.
La colère est tue mais reste présente
Il ne faudra pas s’étonner si les métiers d’enseignant et d’avocat connaissent bientôt une panne de vocation. Quel jeune voudra se lancer dans ces carrières mal rémunérées, déconsidérées et désormais, mal protégées ?
Les 900 000 enseignants et les 130 000 avocats que compte la France, en dépit de leur colère et de leur détermination, n’ont pas pu faire entendre raison au gouvernement.
Celui-ci a envoyé le message à ces professionnels selon lequel ils ne pèsent pas lourd dans la balance opposant les deux plateaux du pouvoir et du contre-pouvoir dans un pays démocratique.
Le projet de réforme continue son cheminement parlementaire. Une fois adoptée, la loi va entrer en application dans 22 ans, en 2042. Nous saurons d’ici là si les contestataires d’aujourd’hui auront raison demain. S’ils parviennent jusqu’à la retraite.