Les marchands ambulants foyalais, boudés par les carnavaliers

Les marchands ambulants ont installé leurs stands, sur le front de mer de Fort-de-France.
Les marchands ambulants sont de sortie. A Fort-de-France, des chapiteaux ont été installés sur le front de mer, pour accueillir les clients en quête de costumes et d'accessoires, pour le carnaval. Mais les ventes ont du mal à décoller.
Les stands sont plutôt bien achalandés. On y trouve toute la panoplie des articles nécessaires pour les vidés et les soirées du carnaval.

Ils sont une dizaine à avoir pris leur quartier, sur le front de mer de Fort-de-France.
C'est le cas d'Isabelle, fidèle au poste depuis 5 ans.
Mais cette année comme la précédente, l'activité a considérablement ralenti.

Ca ne va pas du tout. Il n'y a pas vraiment beaucoup de monde, par ici, on dirait. Depuis l'année dernière, c'est calme.
Je ne compte pas continuer l'an prochain. Louer une place à 781 euros, et galérer comme ça, ce n'est pas évident. Je ne suis pas sure que je vais retourner l'année prochaine, confie Isabelle.

Des chapiteaux sont installés sur le front de mer, pour les marchands ambulants de Fort-de-France.

Même constat pour Nadia, dans le métier depuis 35 ans.
Cette marchande ambulante dénonce la concurrence déloyale des vendeurs à la sauvette qui envahissent les ronds-points, notamment aux abords des centres commerciaux.

Ce sont les petits marchands situés près des centres commerciaux, qui nous cassent. Ils ne paient rien, pas de taxe. Nous, nous payons près de 800 euros, à Fort-de-France, pour la location des stands. Les clients ne descendent pas en ville.
Ils vont près des centres commerciaux. Eux, sont présents tard le soir, explique Nadia.


Les articles de Carnaval sont des produits d'importation.
La plupart du temps, ils proviennent des États Unis ou de Miami.
Cela implique bien évidemment, pour les marchands, le paiement de taxes douanières et de l'octroi de mer.

On dépense entre 5 000 et 7 000 euros pour les articles. Il faut compter aussi, le dédouanement. C'est dur pour nous. On n'arrive pas à payer ceux qui travaillent pour nous, affirme Nadia.


Les marchands ambulants de Fort-de France seront présents, jusqu'à mercredi des cendres.
D'ici là, ils espèrent quand même, tirer leur épingle du jeu.