La Martinique est frappée par une pénurie de tamarin

des récoltes de tamarin très faibles cette année
L’industrie des produits à base de tamarin connaît à ce jour un passage à vide. Depuis près de deux mois, on ne trouve plus de produits à base de ce fruit, la faute à des récoltes bien trop pauvres. Les fabricants de jus et de confitures se retrouvent en situation de pénurie.
Aujourd’hui, en grande surface, il est quasiment impossible de trouver des produits tels que la confiture ou le jus de tamarin. Une pénurie expliquée en partie par une récolte très faible cette année, insuffisante pour entrer dans les standards industriels. L’enseigne Royal Fruits de Martinique, qui fait habituellement importer la pulpe de tamarin d’Amérique Centrale a, de ce fait, arrêté provisoirement la fabrication de produits à base de ce fruit. 

Philippe Vourch, le directeur de DENEL (enseigne propriétaire de Royal Fruits de Martinique) a expliqué ne plus trouver le type de tamarin qu’il convoite pour ses produits et préfère arrêter la production afin de ne pas utiliser une pulpe de qualité moindre : "Nous voulons conserver la qualité gustative que les consommateurs sont habitués à avoir" explique-t-il.


70% de fruits martiniquais dans la production

Alors que Royal Fruit Martinique a choisi la filière d’Amérique centrale pour se ravitailler en pulpe de tamarin (la production locale n’étant pas assez performante), l’enseigne peut tout de même se targuer de fabriquer l’ensemble de ses produits à base de goyave, de banane et de prunes de cythères avec de la matière première 100% martiniquaise. Sur l'ensemble de la production, l'entreprise dirigée par Philippe Vourch utilise près de 70% de matière première de provenance locale.