Troisième volet de l’histoire de l’avènement de la Cinquième République, en octobre 1958. Voici 60 ans, les départements d’outre-mer auraient pu devenir indépendants.
En 1958, à la veille du référendum, la Martinique, tout comme les trois autres départements d’outre-mer, est au bord de l’indépendance. C’est la thèse de certains chercheurs.
Pour étayer leur propos, ils prennent pour exemple la Guinée, l’une des colonies d’Afrique de l’Ouest. Son leader, Sékou Touré, appelle à voter "non" au projet de Constitution de la Cinquième République. Du jour au lendemain, la Guinée devient indépendante.
Une décision cohérente. Un référendum n’autorise guère la nuance. Celui-ci a pour objet de ratifier ou de rejeter un projet de constitution. Dans l’Outre-mer, voter "non" revient à choisir l’émancipation, selon le général de Gaulle. Le chef du gouvernement, chargé par le président de la République de proposer une nouvelle architecture des institutions, est clair.
Or, les principaux leaders de la gauche de la Réunion, de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique optent pour un refus du projet porté par le chef de la France libre. Socialistes, progressistes et communistes réclament des libertés locales, une forme d’autogestion qui ne dit pas son nom.
Flairant le danger, de Gaulle rassure ses opposants. Il leur promet que la Cinquième République permettra aux élus locaux des départements d’outre-mer de disposer de pouvoirs étendus. Son homme de confiance, l’intellectuel André Malraux, a pour mission de neutraliser les chefs de la rébellion.
Certains auteurs prétendent que Malraux profère des menaces à peine voilées à ses interlocuteurs. En clair : le "non" sera perçu par De Gaulle comme un camouflet. Ce sera la voie ouverte vers l’indépendance. Un message bien reçu. En Martinique, Aimé Césaire appelle à voter "oui", une semaine avant la date fatidique. Idem pour le socialiste Justin Catayée en Guyane. Les communistes réunionnais, guadeloupéens et martiniquais prônent l’abstention.
Au référendum du 28 septembre, le "oui" l’emporte massivement dans les départements d’outre-mer, fut-ce au prix d’une forte abstention. C’est ainsi que les "quatre vieilles colonies" ont échappé à l’indépendance, voici 60 ans.
Pour étayer leur propos, ils prennent pour exemple la Guinée, l’une des colonies d’Afrique de l’Ouest. Son leader, Sékou Touré, appelle à voter "non" au projet de Constitution de la Cinquième République. Du jour au lendemain, la Guinée devient indépendante.
Une décision cohérente. Un référendum n’autorise guère la nuance. Celui-ci a pour objet de ratifier ou de rejeter un projet de constitution. Dans l’Outre-mer, voter "non" revient à choisir l’émancipation, selon le général de Gaulle. Le chef du gouvernement, chargé par le président de la République de proposer une nouvelle architecture des institutions, est clair.
Voter "non" revient à choisir l’indépendance
Or, les principaux leaders de la gauche de la Réunion, de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique optent pour un refus du projet porté par le chef de la France libre. Socialistes, progressistes et communistes réclament des libertés locales, une forme d’autogestion qui ne dit pas son nom.
Flairant le danger, de Gaulle rassure ses opposants. Il leur promet que la Cinquième République permettra aux élus locaux des départements d’outre-mer de disposer de pouvoirs étendus. Son homme de confiance, l’intellectuel André Malraux, a pour mission de neutraliser les chefs de la rébellion.
Les menaces du général de Gaulle portent
Certains auteurs prétendent que Malraux profère des menaces à peine voilées à ses interlocuteurs. En clair : le "non" sera perçu par De Gaulle comme un camouflet. Ce sera la voie ouverte vers l’indépendance. Un message bien reçu. En Martinique, Aimé Césaire appelle à voter "oui", une semaine avant la date fatidique. Idem pour le socialiste Justin Catayée en Guyane. Les communistes réunionnais, guadeloupéens et martiniquais prônent l’abstention.
Au référendum du 28 septembre, le "oui" l’emporte massivement dans les départements d’outre-mer, fut-ce au prix d’une forte abstention. C’est ainsi que les "quatre vieilles colonies" ont échappé à l’indépendance, voici 60 ans.