Même s'il est autonome, par rapport à son âge, aller faire les courses semblait peu prudent. Il a sollicité le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) de sa commune qui a contacté l'association.
Des aides sous différentes formes
Pour la suite des livraisons, direction le Vauclin, puis le François. Ce nouveau service d'aide a été mis en place par l'association Case Gran Moun depuis le confinement.
Ainsi, un dispositif d'écoute pour les seniors a été mis en place au 0596 35 85 49.Depuis le 16 mars, nous avons lancé une réflexion sur de nouvelles méthodes pour accompagner les personnes âgées et leurs aidants, explique Maryse Pompée, la présidente de l'association Case Gran Moun.
De plus, à la demande de certaines familles absentes de l'île, l'association appelle régulièrement les seniors pour prendre des nouvelles.L'association dont les activités participent habituellement à l'épanouissement des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et leurs aidants familiaux a dû fermer ses structures d'accueil de jour.On a eu beaucoup d'appels de personnes âgées isolées qui n'avaient pas de famille ou qui demandaient à faire des courses ou aller chercher leurs médicaments ou qui s'inquiétaient tout simplement du coronavirus et de savoir ce qu'ils vont devenir.
Il y a eu des angoisses, des peurs. Et puis on était là pour apaiser les choses, poursuit-elle.
Soutenir les aidants familiaux
Rapidement, le "mémo Gran Moun" un outil afin de partager un moment agréable avec les seniors a été mis en téléchargement sur le site afin d'aider les familles.
Ainsi, un dispositif pour les aidants familiaux avec un numéro de portable 0696 453 853 a également été mis en place. Les familles ont la possibilité d'appeler ou d'envoyer des messages WhatsApp pour ceux qui préfèrent ce mode de communication. Il est également possible d'échanger des informations utiles sur ce réseau social.On a eu avec la ligne ouverte suite au confinement de plus en plus de familles dépassées par des situations. De l'agressivité de la colère, des tentatives de fugue de leurs parents malades d'Alzheimer.
Pour l'aidant, la charge est très lourde. Être 24h sur 24 au chevet d'un parent malade ce n'est pas facile. Le confinement a augmenté la charge de l'aidant, explique la présidente.
Pour tous ces dispositifs, la présidente de l'association Case Gran Moun est aidée par de jeunes bénévoles scolarisées en baccalauréat professionnel service à la personne, qui collaboraient déjà avec elle. "Elles se sont mises à disposition. Elles animent la cellule d'écoute et accompagnent aussi pour les courses et déposer les cartons devant chez les seniors", poursuit-elle.
De plus, un réseau de partenaires publiques auprès de certaines municipalités et des entreprises privées lui permettent d'être plus efficace.
De nombreuses familles ont fait appel aux services mis en place par l'association depuis le début des mesures de confinement. Pour certaines, il s'agissait de la première fois. Preuve que cette aide est utile, même à distance.Cette solidarité, on a été la chercher. On a pas le choix. Aujourd'hui il faut aider, les dispositifs sont fermés.
Et c'est là où on déplore le fait d'avoir des dispositifs institutionnels, mais qui avec des mesures gouvernementales sont fermés.
Donc est-ce qu'on doit laisser des familles en pleurs ou on continue à les aider avec d'autres méthodes ?, se justifie-t-elle.