Une mobilisation de grande envergure est envisagée, mardi 27 février dans les rues de Mamoudzou à Mayotte. Syndicats collectifs et associations en grève depuis une semaine souhaitent que l'État prenne en compte les problèmes du 101e département français : insécurité, immigration et chômage.
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Au sixième jour de manifestations et de grève générale, 300 personnes ont défilé lundi 26 février à Mamoudzou (chef-lieu) contre l'insécurité à Mayotte. Les manifestants ont distribué des tracts dans les administrations et entreprises pour une opération "île morte" envisagée ce mardi 27 février. Simples citoyens, parents d'élèves, enseignants, conducteurs de bus et membres du collectif des associations de Mayotte, menés par une intersyndicale mahoraise, vont défiler dans les rues de Mamoudzou. Une mobilisation d'envergure pour obtenir une prise en compte de la réalité mahoraise.
Plusieurs situations d'insécurité ont amené de l'exaspération dans le département. Les personnels de trois lycées de l'île ont exercé leur droit de retrait, notamment après l'attaque le 19 janvier dernier d'un établissement par des dizaines de jeunes armés. Puis les conducteurs de bus observent également un droit de retrait depuis plus de trois semaines, suite aux caillassages répétés de leurs véhicules par de jeunes délinquants. Depuis un mois, les établissements scolaires sont fermés.
La situation est devenue explosive, vendredi dernier (23 février), des échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre avaient conduit au placement en garde à vue de trois personnes.
En parallèle, une douzaine d'élus ont rédigé un projet d'appel d'urgence au gouvernement "dans lequel ils demandent notamment l'affectation de 100 postes de policiers et de gendarmes "à répartir sur le territoire". Un peloton de gendarmes est arrivé vendredi dernier de l'île de La Réunion en renfort.
Mayotte connaît un taux de chômage de 26%, contre 9,2% au national, malgré un taux d'emploi record pour le 101e département français en 2017, selon l'Insee. Sur 100 Mahorais en âge de travailler, 38 seulement ont un emploi. On note que 3 500 emplois ont été créés en un an, en majorité dans le secteur public, portant à 48 900 le nombre de Mahorais travaillant (sur une population officielle de 256 500 habitants).
Mayotte est aussi confrontée à une forte immigration. 256 500 personnes sont officiellement recensées dans le département. Mais il y en aurait en réalité le double. Due en partie à "la pression migratoire avec les îles voisines de l’archipel des Comores". Les étrangers sont accusés de nombreux maux, notamment de l'insécurité qui sévit sur l'île.
Ce lundi, des tracts ont été distribués appelant à une grande mobilisation ce mardi 27 février. Les organisateurs de la journée de mobilisation veulent surtout responsabiliser l’État "tout sera fait mardi pour que le préfet et le gouvernement s’intéressent à ce qui se passe à Mayotte ; à ce que les Mahorais subissent comme violences au quotidien", déclare un des organisateurs.
Deuxième semaine de mobilisation
Plusieurs situations d'insécurité ont amené de l'exaspération dans le département. Les personnels de trois lycées de l'île ont exercé leur droit de retrait, notamment après l'attaque le 19 janvier dernier d'un établissement par des dizaines de jeunes armés. Puis les conducteurs de bus observent également un droit de retrait depuis plus de trois semaines, suite aux caillassages répétés de leurs véhicules par de jeunes délinquants. Depuis un mois, les établissements scolaires sont fermés.
La situation est devenue explosive, vendredi dernier (23 février), des échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre avaient conduit au placement en garde à vue de trois personnes.
En parallèle, une douzaine d'élus ont rédigé un projet d'appel d'urgence au gouvernement "dans lequel ils demandent notamment l'affectation de 100 postes de policiers et de gendarmes "à répartir sur le territoire". Un peloton de gendarmes est arrivé vendredi dernier de l'île de La Réunion en renfort.
Situations difficiles
Mayotte connaît un taux de chômage de 26%, contre 9,2% au national, malgré un taux d'emploi record pour le 101e département français en 2017, selon l'Insee. Sur 100 Mahorais en âge de travailler, 38 seulement ont un emploi. On note que 3 500 emplois ont été créés en un an, en majorité dans le secteur public, portant à 48 900 le nombre de Mahorais travaillant (sur une population officielle de 256 500 habitants).
Mayotte est aussi confrontée à une forte immigration. 256 500 personnes sont officiellement recensées dans le département. Mais il y en aurait en réalité le double. Due en partie à "la pression migratoire avec les îles voisines de l’archipel des Comores". Les étrangers sont accusés de nombreux maux, notamment de l'insécurité qui sévit sur l'île.
La population tente de convaincre l'État
Ce lundi, des tracts ont été distribués appelant à une grande mobilisation ce mardi 27 février. Les organisateurs de la journée de mobilisation veulent surtout responsabiliser l’État "tout sera fait mardi pour que le préfet et le gouvernement s’intéressent à ce qui se passe à Mayotte ; à ce que les Mahorais subissent comme violences au quotidien", déclare un des organisateurs.