La situation est tendue. Dans le dossier de la vie chère en Martinique, l'on avance avec prudence et précaution.
Le préfet est parti la semaine dernière pour rencontrer le Premier ministre et le ministre des Outre-mer. Il n’a toujours pas obtenu d’engagement écrit et signé de l’État sur la TVA à 0% sur 69 familles de produits et sur les 11 millions d’euros qui devaient servir au financement du fonds de compensation pour la continuité territoriale en matière de transport maritime de marchandises.
C’est d’ailleurs, à cause de l’absence d’engagement du Gouvernement, que le dossier d’exonération de l’octroi de mer sur 54 familles de produits a été retiré la semaine dernière lors de la plénière de la Collectivité Territoriale de Martinique.
En termes de bilan...
Après trois tables rondes, deux en préfecture et une sur deux jours à la CTM, c’est le statu quo et rien n’a bougé. Certes, des propositions existent et sont sur la table, mais il est clair que si l’État, qui cherche 60 milliards d’euros pour combler une partie de sa dette, ne fait pas un geste, rien n’avancera.
Du côté de la grande distribution, on traîne aussi des pieds et on a également les yeux rivés sur le Gouvernement.
Pour sa part, la collectivité territoriale espère organiser une plénière spéciale sur l’octroi de mer en fin de semaine si la situation est débloquée.
En attendant, l’enlisement pourrait déclencher une autre phase plus dure de la mobilisation. La logique du pourrissement ne va sûrement pas profiter aux Martiniquais.