En conférence de presse, le RPPRAC a annoncé le lancement de 2e phase de son combat contre la vie chère en Martinique. Ce vendredi 1er novembre, qui marquait le 62ème jour de mobilisation, les trois membres fondateurs de l'association ont annoncé leur départ pour Paris.
Ce qui ne les a jamais dérangé à 8000 km, qu'ils arrivent à étouffer, qu'ils ne voient pas d'assez près, on va l'amener au plus près. Porter la parole de la souffrance qu'on a ici devant chez eux. On va là-bas, aux côtés de nos frères de la diaspora pour appuyer nos demandes, nos requêtes, la voix du peuple en souffrance en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane à la Réunion avec les mêmes qui sont en train d'exercer leur pouvoir monétaire pour écraser le peuple.
Rodrigue Petitot, président du RPPRAC
Le président du RPPRAC invite la population à poursuivre la mobilisation contre la vie chère en leur absence "de manière pacifique". À l'approche des fêtes de fin d'année, il appelle à intensifier les boycotts des centres commerciaux.
Notre mot d'ordre est le même : mobilisation, détermination. Je vous demande de bouleverser l'économie de ces gens, qui sont en train de nous vampiriser depuis des siècles. Je demande d'intensifier les opérations de boycottage devant les centres commerciaux. Je demande de boycotter au maximum la grande distribution. Que notre Noël soit un cauchemard pour eux.
Rodrigue Petitot, président du RPPRAC
Soutien de la CGTM et des agriculteurs
La conférence de presse a permis de réunir les membres de l’association, à des représentants syndicaux comme Ghislaine Joachim-Arnaud et Marcel Rose-Adélaïde de la Confédération Générale du Travail de la Martinique (CGTM).
Amilcar Devassoigne, consultant décisionnel et expert en Business Intelligence est intervenu. Il a appelé la population "à trouver ses propres solutions", indiquant que cette mobilisation est un "combat pour la dignité et la justice sociale".
Une délégation de jeunes agriculteurs a affirmé son soutien à l'association. Ces derniers ont dit vouloir proposer une alternative au "monopole de la grande distribution en privilégiant la production locale". Durant les échanges, les élus ont été pointés du doigt concernant le respect des lois. Selon les agriculteurs présents, les lois qui donnent la priorité à la production locale ne seraient pas respectées.
Une “pensée solidaire aux personnes qui sont au chômage”
Le RPPRAC a adressé une pensée particulière à toutes entreprises qui ont pu être dégradées ou pillées.
On ne pourra pas reprocher au RPPRAC d’avoir pillé des magasins. Nous sommes dans une situation à la limite de l'insurrectionnel. Malheureusement, c’est ainsi que ça se passe. Ça fait partie de la dynamique de discrédit qui est jetée sur le RPPRAC. On rappelle que quel que soit le pays du monde, quand il y a une situation à la limite de l'insurrection ou des puissances d’argent sont dénoncées, naturellement, il y a du pillage. Ça ne date pas d'hier. Le RPPRAC tient sincèrement adressé une pensée particulière à toutes ces personnes qui sont au chômage aujourd'hui, mais nous ne pouvons pas tenir un discours ni victimaire, ni accusateur envers quiconque. C'est ainsi malheureusement quand on laisse traîner les choses.
Aude Goussard, secrétaire du RPPRAC
Les membres du RPRRAC, qui s'envolent pour la capitale cet après-midi, n'ont pas donné de précisions concernant ce déplacement.
Une foule était rassemblée à l'aéroport pour le départ du trio.