La Jamaïque est le pays caribéen qui a remporté la majorité des médailles dans la région. Avec 3 distinctions en or, 4 en argent et 4 en bronze, les athlètes jamaïcains montrent encore leur supériorité face aux grands pays de ce monde dotés de moyens importants.
L’équipe de la Jamaïque est numéro 2 au rang mondial en nombre de médailles. Seuls les États-Unis font mieux.
À la Jamaïque, depuis près de 60 ans, les disciplines d’athlétisme sont enseignées dès le primaire. Chaque école est dotée de son propre professeur de sport. La discipline est aussi importante que les mathématiques. Ce n’est pas par hasard si le pays produit autant de champions.
Aujourd’hui à la Jamaïque, c’est l’heure de la relève. Usain Bolt est parti. À l’âge de 37 ans, Shelly-Ann Fraser-Pryce est en fin de carrière. Pendant plusieurs années, ils ont dominé le sprint.
Shericka Jackson, championne au 200m a 29 ans. Elle n’est pas encore prête à quitter la piste.
Mais les nouveaux champions de la Jamaïque ne viendront pas forcément du sprint.
À Budapest, les Jamaïcains : Wayne Pinnock, 22 ans, Tajay Gayle 27 ans, et Corey McLeod, 25 ans ont fait forte impression au saut en longueur.
Il y a Rushell Clayton, 30 ans, au 400m haies féminin et Fedrick Dacres 29 ans, au disque.
Antonio Watson, âgé de 21 ans, est le nouveau champion du monde au 400m.
À seulement 19 ans Roshawn Clarke est une étoile montante au 400m haies hommes.
Oblique Seville, 22 ans, est spécialiste au 100m et 200m. Il s’entraîne avec Glen Mills, ancien coach d’Usain Bolt. Le parcours du jeune Oblique a été interrompu par la pandémie de Covid-19. Pour battre les Américains, à nouveau les rois du sprint, Oblique Seville doit beaucoup travailler.
Danielle Williams, 30 ans, est la nouvelle championne du monde au 100m haies, féminin.
Lamara Distin était finaliste du saut en hauteur aux Mondiaux.
La Jamaïque un exemple à suivre
La Jamaïque inspire des talents de la région qui viennent de pays qui n’ont pas investi dans le développement des sports.
Malgré une absence d’infrastructures et de financements, Thea Lafond de la Dominique continue à progresser au triple saut, Julien Alfred de Sainte-Lucie inspire toute une île malgré l’impossibilité de s’entraîner chez elle.
Le Grenadien Lindon Victor est le premier athlète de son île à remporter une médaille au décathlon.
Sada Williams de Barbade et Marileidy Paulino de la République dominicaine sont les stars caribéennes au 400m féminin.
La Caraïbe est sans doute un vivier de talents sportifs. Sans les infrastructures et les entraîneurs, on ne peut qu’imaginer combien de grands talents n’ont jamais pu exploiter leur potentiel.