Sur l’agglomération du centre, à Fort-de-France et au Lamentin, la plupart des établissements scolaires du second degré sont restés fermés, ce jeudi matin (6 octobre 2022). C’est le cas du collège Aimé Césaire, aux Terresainville. Les portes et les volets sont clos. En revanche, au Lamentin, au collège Edouard Glissant, les agents grévistes sont mobilisés et ont installé leur piquet de grève.
Aujourd’hui, nous sommes mobilisés parce qu’il nous manque du personnel. Il nous manque un contractuel, qui n’a pas été remplacé. Il nous manque aussi, trois PEC (Parcours Emploi compétences), les contrats de 4 heures, par jour. Donc, il nous manque du personnel en demi-pension et en entretien. Les collègues sont fatigués. Il y en a qui sont même en arrêt, car ils ont un double travail.
Line Paul Joseph, déléguée syndicale CGTM
Au lycée Victor Schoelcher à Fort-de-France, les élèves ont pu se rendre en cours ce jeudi matin. L’accueil est assuré, malgré la mobilisation des agents.
Nous sommes en mobilisation. Donc, on ne bloque pas. Les enfants ont la possibilité d’entrer et le personnel administratif, aussi. Mais nous, nous ne travaillons pas.
Danielle Gonier, second de cuisine et déléguée syndicale
Par contre, au Lycée Léopold Bissol au Lamentin, impossible d’entrer dans l’enceinte de l’établissement. Les grévistes ont installé des poubelles et des palettes de bois, à tous les accès. Le lycée Léopold Bissol, tout comme le lycée Victor Schoelcher, fait partie des établissements scolaires que doit visiter le ministre de l’Education nationale, vendredi. Cette visite est fortement attendue.
Nous avons bloqué, aujourd’hui. Mais en principe, il y a des établissements qui ont été bloqués, depuis hier. Je pense que le ministre viendra, ici. On l’attend.
Jean Oublié délégué syndical LP Léopold Bissol
Une réunion s’est tenue dans la matinée, entre les représentants de la collectivité territoriale et des autorités de l’Etat, afin de régler la question de l’intégration des contrats PEC.
Il faut bien comprendre que le manque d’effectifs, est dû à un manque de contrats PEC. Leur recrutement ne relève pas de la compétence de la CTM, mais des chefs d’établissement. Toutes les dispositions ont déjà été prises. Le cofinancement a déjà été voté en assemblée plénière, puisque ces contrats sont cofinancés par l’Etat et la CTM. A l’initiative du président du conseil exécutif, une réunion a été organisée ce matin. Les PEC vont pouvoir entrer en fonction, au plus tard, lundi.
Séverine Termon, conseillère exécutive en charge de l’éducation
Près de 120 dossiers PEC, sont en cours d’instruction.