Les élections municipales se sont conclues sur quelques mutations du personnel politique. Logique, sachant que sept maires avaient décidé de passer la main. Deux sortants ont été battus, ce qui porte à neuf le nombre de nouveaux maires élus en Martinique le 15 mars et le 28 juin 2020.
Le coup de tonnerre de cette séquence électorale, sans conteste, a éclaté à Rivière-Pilote. L’élection de Jean-François Beaunol, candidat sans étiquette, met fin à la gouvernance de la mouvance indépendantiste depuis 1971, date de l’élection d’Alfred Marie-Jeanne, maire jusqu’en 2000. Le candidat que le président du MIM a soutenu pour ces élections, Victor Vladimir Veilleur, a terminé en troisième position.
La question se pose de savoir si cette défaite annonce le début de la fin du "marie-jeannisme". Il est difficile d’établir une relation mécanique entre les élections dans une commune et les élections à l’échelle du territoire comme celle de mars prochain.
Aujourd’hui, rien ne permet de dire que la cote de popularité d’Alfred Marie-Jeanne est en baisse. Surtout qu’il multiplie les apparitions publiques dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire par la CTM.
En outre, en plus, il est établi que le président du MIM est apprécié et respecté par de larges fractions de la population, même si ses idées politiques ne sont pas unanimement partagées. Il convient donc d’être prudent quant à un pronostic sur la fin prochaine du personnage politique qu’est Alfred Marie-Jeanne.
Une autre surprise, un peu attendue, est l’élection d’Aurélie Nella à Ducos. Le résultat final validant les résultats du premier tour en général, la vice-présidente de Péyi’a l’emporte logiquement devant deux caciques de la vie politique ducossaise, conseillers municipaux depuis 2001. La benjamine des maires, à 35 ans, distance Marius Narcissot, du Mouvement indépendantiste, et Louis Marie-Sainte, militant du Parti progressiste.
Péyi’a, fondé en février 2019, renforce son implantation locale. L’un de ses co-présidents, Marcellin Nadeau, est maire du Prêcheur. Cette victoire à Ducos permet à ce mouvement de confirmer ses ambitions à l’échelle de tout le territoire.
Un autre fait aura marqué ce second tour, la fin des dauphins. Le candidat du maire sortant a été défait au Marin, au François et au Diamant. Cela a été le cas à Grand’Rivière au premier tour. Le seul contre-exemple est celui du Vauclin où le premier adjoint sortant, Georges Cléon, du MIM, soutenu par le maire Raymond Occolier, l’a emporté.
Au Marin, une page se tourne, après 37 ans de mandat du président d’honneur du PPM, Rodolphe Désiré. Yvonne Tritz, la première adjointe sortante est battue par le chef de file de l’opposition, José Mirande.
Au François, Samuel Tavernier a su drainer une large partie de l’électorat, lassé après 25 ans de gestion par l’équipe du Mouvement populaire franciscain du sénateur Maurice Antiste, allié du PPM.
Au Diamant, Hughes Toussay remporte la bataille des premiers adjoints contre Ruddy Duville. Tous deux ont été lancés sur la scène politique par le maire sortant Gilbert Eustache.
Une autre leçon à tirer de ces élections municipales, c’est qu’elles permettent de préparer les élections communautaires. Pour la présidence des communautés d’agglomération, la bataille la plus incertaine semble se dérouler à l’Espace Sud. Avec 5 communes sur 12 renouvelées et la moitié des 49 élus de cette assemblée, le profil du futur président demeure imprécis. Eugène Larcher veut rempiler mais aura-t-il les coudées franches ? Rappelons qu'il vient de passer 12 ans à la tête de l'institution.
Pour CAP Nord, les pronostics vont bon train. Les deux candidats déclarés, les maires de Sainte-Marie, Bruno Nestor Azérot, et du Robert, Alfred Monthieux, le président sortant, sont au coude à coude.
Pour la CACEM, il est prévu que le président sera un élu de Schoelcher, sauf avis contraire.
Les élections territoriales de mars 2021 se préparent également. Les alliances se préfigurent autour des personnalités ou des formations ayant consolidé ou maintenu leurs positions à l’occasion de ces municipales. C’est le cas pour le PPM, Péyi’a, Yan Monplaisir et dans une moindre mesure, le MIM.
Tout indique que l’année qui vient sera particulièrement "sportive", sur le plan politique.
La question se pose de savoir si cette défaite annonce le début de la fin du "marie-jeannisme". Il est difficile d’établir une relation mécanique entre les élections dans une commune et les élections à l’échelle du territoire comme celle de mars prochain.
Aujourd’hui, rien ne permet de dire que la cote de popularité d’Alfred Marie-Jeanne est en baisse. Surtout qu’il multiplie les apparitions publiques dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire par la CTM.
L’heure de la fin du MIM a-t-elle sonné ?
En outre, en plus, il est établi que le président du MIM est apprécié et respecté par de larges fractions de la population, même si ses idées politiques ne sont pas unanimement partagées. Il convient donc d’être prudent quant à un pronostic sur la fin prochaine du personnage politique qu’est Alfred Marie-Jeanne.
Une autre surprise, un peu attendue, est l’élection d’Aurélie Nella à Ducos. Le résultat final validant les résultats du premier tour en général, la vice-présidente de Péyi’a l’emporte logiquement devant deux caciques de la vie politique ducossaise, conseillers municipaux depuis 2001. La benjamine des maires, à 35 ans, distance Marius Narcissot, du Mouvement indépendantiste, et Louis Marie-Sainte, militant du Parti progressiste.
Péyi’a, fondé en février 2019, renforce son implantation locale. L’un de ses co-présidents, Marcellin Nadeau, est maire du Prêcheur. Cette victoire à Ducos permet à ce mouvement de confirmer ses ambitions à l’échelle de tout le territoire.
Un autre fait aura marqué ce second tour, la fin des dauphins. Le candidat du maire sortant a été défait au Marin, au François et au Diamant. Cela a été le cas à Grand’Rivière au premier tour. Le seul contre-exemple est celui du Vauclin où le premier adjoint sortant, Georges Cléon, du MIM, soutenu par le maire Raymond Occolier, l’a emporté.
La fin de l’ère des dauphins
Au Marin, une page se tourne, après 37 ans de mandat du président d’honneur du PPM, Rodolphe Désiré. Yvonne Tritz, la première adjointe sortante est battue par le chef de file de l’opposition, José Mirande.
Au François, Samuel Tavernier a su drainer une large partie de l’électorat, lassé après 25 ans de gestion par l’équipe du Mouvement populaire franciscain du sénateur Maurice Antiste, allié du PPM.
Au Diamant, Hughes Toussay remporte la bataille des premiers adjoints contre Ruddy Duville. Tous deux ont été lancés sur la scène politique par le maire sortant Gilbert Eustache.
Élections communautaires en vue
Une autre leçon à tirer de ces élections municipales, c’est qu’elles permettent de préparer les élections communautaires. Pour la présidence des communautés d’agglomération, la bataille la plus incertaine semble se dérouler à l’Espace Sud. Avec 5 communes sur 12 renouvelées et la moitié des 49 élus de cette assemblée, le profil du futur président demeure imprécis. Eugène Larcher veut rempiler mais aura-t-il les coudées franches ? Rappelons qu'il vient de passer 12 ans à la tête de l'institution.
Pour CAP Nord, les pronostics vont bon train. Les deux candidats déclarés, les maires de Sainte-Marie, Bruno Nestor Azérot, et du Robert, Alfred Monthieux, le président sortant, sont au coude à coude.
Pour la CACEM, il est prévu que le président sera un élu de Schoelcher, sauf avis contraire.
La campagne des territoriales commence
Les élections territoriales de mars 2021 se préparent également. Les alliances se préfigurent autour des personnalités ou des formations ayant consolidé ou maintenu leurs positions à l’occasion de ces municipales. C’est le cas pour le PPM, Péyi’a, Yan Monplaisir et dans une moindre mesure, le MIM.
Tout indique que l’année qui vient sera particulièrement "sportive", sur le plan politique.