Mathieu Méranville est un journaliste et auteur martiniquais. C’est à Paris qu’il exerce depuis de nombreuses années. Auteur de plusieurs livres, il consacre son dernier ouvrage intitulé “Muscles noirs, Corps Ébènes” à la pratique sportive des noirs à travers l'histoire.
Mathieu Méranville vient du Saint-Esprit en Martinique. Ancien athlète, il est journaliste à la rédaction nationale de France 3 à Paris et chroniqueur sportif à Franceinfo TV.
Ce passionné de sport a couvert des événements sportifs majeurs tels que les Jeux Olympiques, les mondiaux d'athlétisme et de natation ainsi que des compétitions nationales et internationales de football.
Mathieu Méranville est déjà l’auteur de nombreux livres dont 3 écrits avec son confrère Serge Bilé.
Ses écrits portent souvent sur l’histoire du monde noir et de ses champions qui ont réussi à affranchir des obstacles dûs à la race.
Ainsi, après son précédent livre "Sport, malédiction des Noirs ?", dans lequel il retrace le parcours de champions noirs contemporains sous le prisme de l'histoire et de la sociologie, Mathieu Méranville publie "Muscles noirs, Corps Ébène".
Dans son dernier ouvrage, l’écrivain fait l'éloge les muscles et les corps des hommes noirs, utilisés “comme moteur de la réussite et facteur d'émancipation” de l'Antiquité jusqu'au début du XXe siècle.
L’auteur aborde la question de la pratique sportive des noirs dans des contextes historiques particuliers comme celui de l’esclavage ou de la ségrégation aux États-Unis.
Comment les noirs ont réussi à s’intégrer et à s'imposer peu à peu dans le milieu du sport ?
Absent à Athènes en 1896, lors des premiers J.O de l’ère moderne, l’athlète noir s’est construit progressivement, intégrant le concert olympiques tout au long du 20e siècle, les Africains-Américains en premiers lieu, les Caribéens ensuite, puis les africains lors des échéances des années 60.
L'histoire du corps noir rompu à la "pratique sportive"
Ce livre rend hommage et célèbre le corps noir. Il met en lumière ces sportifs "mélanodermes" qui ont marqué l’histoire du sport.
Cet ouvrage nous permet de voyager à travers l’histoire, autour de différentes pratiques sportives culturelles, alors exécutées par des peuples noirs dans le monde.
L’auteur nous raconte notamment l’histoire et l’origine de différents arts martiaux créés et pratiqués par des noirs qui prennent leurs origines sur le continent africain tels que le ladja de la Martinique, le mayolé congolais, le moringue de l’île de la Réunion ou encore la capoeira brésilienne.
L'expérience brésilienne de la capoeira est valable dans d'autres régions ayant comme socle commun la mémoire de l'esclavage. Tous les esclaves ont fantasmé de cet idéal de liberté durant leur captivité et expérimenté des moyens de lutte contre l'oppression dont ils étaient victimes.
On retrouve la même histoire dans une région comme La Martinique ou La Réunion, pourtant bien éloignées du Brésil. Dans cette île, la Martinique, le point de départ du ladja est le même que pour la capoeira.
Des sportifs noirs valeureux à l’honneur
Plusieurs personnages historiques noirs majeurs du domaine sportif de l'époque abordée sont également mis en lumière.
"Muscles noirs, Corps Ébène" célèbre les grands sportifs noirs qui ont réussi malgré les entraves en raison de leur couleur de peau : Andrew Watson, Battling Siki, Raoul Diagne, Sélika Lazevski, Tom Molineaux,...
Bien que peu connus aujourd’hui, ils sont des figures du sport et ont contribué à ouvrir la voie à de nombreux sportifs contemporains.