C’est dans un entretien accordé ce mardi 7 juin 2022 à la Presse Quotidienne Régionale, que le Président de la République réélu, a abordé plusieurs dossiers d’actualité.
Cela va de la nomination de Yaël Braun-Pivet, la nouvelle ministre des Outre-mer, à la guerre en Ukraine. Sur la question relative à plus d’autonomie des présidents de RUP (Régions Ultra-Périphériques), le chef de l’Etat a lâché "on adore ce sujet" [l’autonomie]. Mais la déclaration majeure extraite de cet entretien concerne les soignants suspendus.
Une ouverture
Quand François-Xavier Guillerm, correspondant de France-Antilles lui demande s'il réintégrera les soignants non vaccinés suspendues comme l'ont souhaité Ary Chalus, président du Conseil Régional de Guadeloupe et Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, Emmanuel Macron tempère d'emblée son propos.
Il parle de "personnels qui ont fait le choix en conscience, contestable sur le plan déontologique, de ne pas protéger les autres". Mais il a ouvert une porte, en sous-entendant que la réintégration des soignants suspendus devrait se faire quand la situation épidémique liée à la Covid 19, ne sera plus un problème de santé majeur.
Lorsque les autorités sanitaires nous diront qu'on est revenu dans une situation qu'on appelle endémique, qu'il n'y a plus de risque, à ce moment-là, un travail de réintégration se fera (…). Nous réintégrerons les soignants suspendus quand les autorités scientifiques nous diront qu'on peut le faire, sans faire repartir l'épidémie.
Emmanuel Macron - Chef de l'Etat
Près de 300 personnels seraient concernés
D’après la CDMT santé (Centrale Démocratique Martiniquaise des Travailleurs), environ 300 agents sur l'ensemble des établissements du Centre Hospitalier Universitaire auraient rencontré des difficultés depuis le début de la pandémie. Plusieurs d'entre eux ont été suspendus.
On prend le Président au mot après cette déclaration et il faut que cela se fasse très rapidement, d’autant que près de 300 agents ont été confrontés à des difficultés sur plusieurs sites, alors qu’il y a un manque considérable de personnels et la diminution de lits en cardiologie et en urologie par exemple, est criante. Et puis les blocs opératoires sont sous perfusion et évidemment, le manque d’effectifs par endroit est une perte de chance pour nos patients.
Bruno Charles-Achille – secrétaire général de la CDMT
Le Président a par ailleurs rappelé qu'"un dispositif d'accompagnement dérogatoire dédié aux personnels ayant refusé l’obligation vaccinale contre la Covid-19" a été mis en place.
Emmanuel Macron a également annoncé sa venue prochaine dans nos régions.