La démission de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour remplacer le candidat défaillant de la majorité présidentielle à Paris est-elle un signe positif ou, au contraire, un mauvais signal ?
"Elle quitte le navire en pleine tempête". C’est, en résumé, les critiques adressées par plusieurs professionnels de santé à l’ex-ministre de la Santé. Deux jours avant sa démission, dimanche 16 février, elle jurait chez nos confrères de France Inter ne pas pouvoir s’intégrer à l’équipe de campagne du candidat de la République en Marche à Paris. volte-face en déclarant qu’elle met tout en œuvre pour ravir le siège de maire de la capitale.
Peu importe qu’elle ait peu de chances de l’emporter. Sans expérience politique et à un mois des élections, l’exploit paraît hors de portée. L’essentiel à retenir, c’est qu’elle abandonne plusieurs chantiers essentiels. Non seulement la crise sanitaire du coronavirus, qui menace de s’étendre sur la planète entière. Mais surtout, une crise sans précédent de l’hôpital public.
Son successeur, député spécialiste de la sécurité sociale, est d’ailleurs à l’origine de la rupture de la confiance entre le gouvernement et les personnels des hospitaliers. Il avait publié un rapport ayant mis le feu aux poudres, en tentant de réformer la méthode de calcul du financement des hôpitaux. En réaction, un millier de chefs de service ont démissionné de leurs fonctions, pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une faillite annoncée.
Du reste, les dangers qui planent sur l’hôpital public ont été maintes fois signalé par les médecins antillo-guyanais depuis plusieurs années. Ils ne cessent de répéter que la méthode de financement des hôpitaux les pousse à multiplier les actes médicaux au détriment de la qualité des soins et de la sécurité des patients. Un argumentaire rejeté avec condescendance au ministère de la Santé.
Un ministre chassant l’autre, le nouveau venu devra prendre à bras-le-corps de réels sujets d’inquiétude pour nous. Entre autres exemples : la pollution par les sargasses, les conséquences inconnues de la brume de sable, la prise en charge des victimes du chlordécone, le traitement des cancers.
Les ministres passent, les problèmes restent. Ainsi va la vie politique. Et rien n’indique que le nouveau ministre de la Santé saura se montrer à la hauteur des défis qui l’attendent, ici, comme à l’échelle de la France entière.
Peu importe qu’elle ait peu de chances de l’emporter. Sans expérience politique et à un mois des élections, l’exploit paraît hors de portée. L’essentiel à retenir, c’est qu’elle abandonne plusieurs chantiers essentiels. Non seulement la crise sanitaire du coronavirus, qui menace de s’étendre sur la planète entière. Mais surtout, une crise sans précédent de l’hôpital public.
Son successeur, député spécialiste de la sécurité sociale, est d’ailleurs à l’origine de la rupture de la confiance entre le gouvernement et les personnels des hospitaliers. Il avait publié un rapport ayant mis le feu aux poudres, en tentant de réformer la méthode de calcul du financement des hôpitaux. En réaction, un millier de chefs de service ont démissionné de leurs fonctions, pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une faillite annoncée.
Les ministres passent, les problèmes restent
Du reste, les dangers qui planent sur l’hôpital public ont été maintes fois signalé par les médecins antillo-guyanais depuis plusieurs années. Ils ne cessent de répéter que la méthode de financement des hôpitaux les pousse à multiplier les actes médicaux au détriment de la qualité des soins et de la sécurité des patients. Un argumentaire rejeté avec condescendance au ministère de la Santé.
Un ministre chassant l’autre, le nouveau venu devra prendre à bras-le-corps de réels sujets d’inquiétude pour nous. Entre autres exemples : la pollution par les sargasses, les conséquences inconnues de la brume de sable, la prise en charge des victimes du chlordécone, le traitement des cancers.
Les ministres passent, les problèmes restent. Ainsi va la vie politique. Et rien n’indique que le nouveau ministre de la Santé saura se montrer à la hauteur des défis qui l’attendent, ici, comme à l’échelle de la France entière.