Passé inaperçu en raison du passage de la tempête tropicale, le long discours du président de la République ce 12 septembre 2018 décline une nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté. Pourtant, il n’a rien dit de l’Outre-mer, où ce phénomène est plus important que dans le reste de la France.
Le Plan pauvreté porté par le président de la République est plutôt pauvre. Non pas en intentions, mais en moyens. En dépit des 8 milliards d’euros prévus sur quatre ans pour juguler un phénomène désormais bien ancré, plusieurs associations caritatives et humanitaires pointent du doigt cette somme modeste eu égard à l’enjeu.
Les opposants ne sont pas en reste. Rien de prévu contre la précarité de masse, selon le Parti communiste. La diminution de l’allocation-logement précipite des personnes modestes dans la pauvreté, d’après les écologistes. Ce plan ne compense pas une politique fiscale favorable aux catégories favorisées, estime le Parti socialiste.
Le gouvernement souhaite "s’attaquer aux nouveaux visages de la pauvreté" pour "fonder l’État providence du XXIe siècle" selon quatre axes : mieux protéger les enfants, accompagner les jeunes adultes dans leur insertion, simplifier les dispositifs d’aides sociales et éliminer les bidonvilles. Des principes autant généreux que généraux, déjà édictés par ses prédécesseurs.
Observons aussi que le long discours du président ne mentionne pas l’Outre-mer. La pauvreté est plus massive dans nos territoires qu’en France continentale, où on dénombre 16% de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. La proportion est de 1 personne sur 5 en Martinique et de 8 personnes sur 10 à Mayotte.
Est-ce à dire que l’Outre-mer ne doit plus être compté à part ? À moins que le président sous-estime nos problématiques. Quoi qu’il en soit, un effort particulier devra être consenti pour tenter de juguler le mal-développement de nos territoires. Vaste chantier.
Les opposants ne sont pas en reste. Rien de prévu contre la précarité de masse, selon le Parti communiste. La diminution de l’allocation-logement précipite des personnes modestes dans la pauvreté, d’après les écologistes. Ce plan ne compense pas une politique fiscale favorable aux catégories favorisées, estime le Parti socialiste.
Le gouvernement souhaite "s’attaquer aux nouveaux visages de la pauvreté" pour "fonder l’État providence du XXIe siècle" selon quatre axes : mieux protéger les enfants, accompagner les jeunes adultes dans leur insertion, simplifier les dispositifs d’aides sociales et éliminer les bidonvilles. Des principes autant généreux que généraux, déjà édictés par ses prédécesseurs.
Observons aussi que le long discours du président ne mentionne pas l’Outre-mer. La pauvreté est plus massive dans nos territoires qu’en France continentale, où on dénombre 16% de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. La proportion est de 1 personne sur 5 en Martinique et de 8 personnes sur 10 à Mayotte.
Est-ce à dire que l’Outre-mer ne doit plus être compté à part ? À moins que le président sous-estime nos problématiques. Quoi qu’il en soit, un effort particulier devra être consenti pour tenter de juguler le mal-développement de nos territoires. Vaste chantier.