Deux ans et demi après son élection à la présidence de la République, le 5 mai 2017, qu’en est-il de la politique Outre-mer du président Macron et de son gouvernement ?
À mi-mandat du président Macron, sa série de promesses sur le développement de l’Outre-mer a-t-elle été mise en œuvre ? Candidat, il concevait la vision de l’avenir de nos territoires sous le signe de la rupture. Rupture avec le passé colonial, rupture avec la fatalité du mal-développement, rupture avec les monopoles, rupture avec la pensée unique.
Deux ans et demi plus tard, la rupture a-t-elle marqué la politique gouvernementale ? La modernisation de notre tissu productif est-elle enclenchée ? Le constat est simple : les indicateurs socio-économiques et démographiques restent négatifs. Le chômage massif est enkysté dans notre société. Le poids des inactifs (les mineurs, les retraités, les chômeurs), est quasiment égal à celui des actifs. Ce qui devient absurde sur le plan économique.
Le poids de l’agriculture, du tourisme et du commerce dans la production intérieure reste stable. Ces secteurs d’activités créent peu d’emplois et empêchent la création d’activités diversifiées et plus rémunératrices. Enfin, la vie quotidienne reste toujours aussi chère.
Il faut dire que les erreurs de gestion de nos pays périphériques par les gouvernements précédents gênent la politique du gouvernement actuel. À sa décharge, la complexité de la question du développement de nos territoires reste intimement liée à notre histoire.
Il se trouve que l'Outre-mer peine à trouver sa juste place dans la France du 21e siècle. Pendant longtemps, les colonies avaient pour vocation d’enrichir l’État et les couches sociales impliquées dans le commerce triangulaire, la bourgeoisie d’affaires notamment. Ce schéma a prévalu longtemps après l’avènement du département d’Outre-mer, au milieu du 20e siècle. Or, cette fonction a disparu au fil du temps, sans que le rôle de nos territoires périphériques n’ait été redéfini.
Depuis les débuts de la Cinquième République, voici 60 ans, les gouvernements de droite ou de gauche n’ont pas su ou pu assigner à nos pays un nouveau cap durable. Hors quelques considérations géopolitiques ponctuelles, nos dirigeants politiques contemporains ont buté sur l’utilité à conférer à nos pays.
Ainsi, attendre du gouvernement la délimitation de notre espace au sein de la république est illusoire. Il nous appartient d’apporter des réponses originales à notre mal-développement. Le président avoue lui-même qu’il n’est pas le Père Noël, ni Dieu. Dès lors, nous n’avons pas à être déçus de son bilan mitigé nous concernant.
Deux ans et demi plus tard, la rupture a-t-elle marqué la politique gouvernementale ? La modernisation de notre tissu productif est-elle enclenchée ? Le constat est simple : les indicateurs socio-économiques et démographiques restent négatifs. Le chômage massif est enkysté dans notre société. Le poids des inactifs (les mineurs, les retraités, les chômeurs), est quasiment égal à celui des actifs. Ce qui devient absurde sur le plan économique.
Le poids de l’agriculture, du tourisme et du commerce dans la production intérieure reste stable. Ces secteurs d’activités créent peu d’emplois et empêchent la création d’activités diversifiées et plus rémunératrices. Enfin, la vie quotidienne reste toujours aussi chère.
Il faut dire que les erreurs de gestion de nos pays périphériques par les gouvernements précédents gênent la politique du gouvernement actuel. À sa décharge, la complexité de la question du développement de nos territoires reste intimement liée à notre histoire.
Le poids du passé est-il insurmontable ?
Il se trouve que l'Outre-mer peine à trouver sa juste place dans la France du 21e siècle. Pendant longtemps, les colonies avaient pour vocation d’enrichir l’État et les couches sociales impliquées dans le commerce triangulaire, la bourgeoisie d’affaires notamment. Ce schéma a prévalu longtemps après l’avènement du département d’Outre-mer, au milieu du 20e siècle. Or, cette fonction a disparu au fil du temps, sans que le rôle de nos territoires périphériques n’ait été redéfini.
Depuis les débuts de la Cinquième République, voici 60 ans, les gouvernements de droite ou de gauche n’ont pas su ou pu assigner à nos pays un nouveau cap durable. Hors quelques considérations géopolitiques ponctuelles, nos dirigeants politiques contemporains ont buté sur l’utilité à conférer à nos pays.
Ainsi, attendre du gouvernement la délimitation de notre espace au sein de la république est illusoire. Il nous appartient d’apporter des réponses originales à notre mal-développement. Le président avoue lui-même qu’il n’est pas le Père Noël, ni Dieu. Dès lors, nous n’avons pas à être déçus de son bilan mitigé nous concernant.