"Panama Papers" : les Îles Vierges Britanniques refoulent la presse internationale

Tortolla, capitale des îles Vierges Britanniques
Aux Iles Vierges Britanniques, des journalistes internationaux ont été interdits de séjour sur le territoire depuis la révélation du scandale des "Panama Papers"...
Depuis le début d’avril, la police des frontières, sous l’ordre du gouvernement, exige que chaque journaliste soit muni d’un permis de travail. Selon la loi, cette autorisation, qui prend des semaines avant d'être obtenue, est requise uniquement pour les étrangers embauchés sur place par une entreprise locale. En outre, le poste vacant doit d’abord être publié dans des journaux sur place.

Des incidents à répétition 

Le 4 avril dernier, un journaliste canadien a été expulsé peu de temps après son arrivé à l’aéroport sous prétexte qu’il n’avait pas de permis de travail. Pour contourner l’obstacle, une équipe de télévision australienne a dû louer un voilier et les journalistes se sont fait passer pour des touristes. Seule la BBC, la chaîne nationale de Grande-Bretagne a pu obtenir une exemption....parce que les Îles Vierges Britanniques sont une colonie du Royaume-Uni. 

La presse internationale n’est plus la bienvenue aux Îles Vierges Britanniques depuis l’éclatement du scandale des "Panama Papers", la publication de millions de documents concernant les activités des paradis fiscaux. Ce territoire est l’un de ces paradis fiscaux notoires dans la région. D’ailleurs, 50 % des revenus du gouvernement viennent des frais d’enregistrement versés par les clients étrangers. Un chiffre qui serait estimé chaque année, à 135 millions d’euros.

Tentative de museler la presse

Les autorités des Îles Vierges Britanniques veulent protéger le pays des projecteurs de l’actualité. Elles sont prêtes à détourner la loi afin d’éloigner les médias. Pourtant, la presse internationale a toujours bénéficié du droit de libre circulation sur le territoire. Aujourd’hui, les autorités des Îles Vierges Britanniques ont détourné la loi et provoque un précédent dangereux pour tenter de museler la presse.