Pass sanitaire et obligation vaccinale : une intersyndicale de la santé propose des solutions alternatives devant l’Assemblée de Martinique

plénière du lundi 26 juillet en visioconférence
La 3e réunion plénière de la nouvelle Assemblée de la CTM, a été marquée par l’intervention d’une intersyndicale de la santé. Les 6 représentants disent non à l'obligation vaccinale et proposent des solutions alternatives au pass sanitaire. Ils préconisent notamment le renforcement de la prévention.

Une intersyndicale de la santé est intervenue au début de la 3e plénière de la nouvelle Assemblée de Martinique ce lundi 26 juillet 2021. D’une même voix, la CDMT, la CGTM, FO, l’UGTM, l’USAM, et Convergence IDE 972 ont exposé leurs revendications en visioconférence, face aux élus de la CTM.

NON :

  • A l’instauration de l’obligation de vaccination des travailleurs notamment des personnels de santé ;
  • A la stigmatisation honteuse des personnels de santé qui étaient soi-disant des héros sur le front de guerre ;
  • Au non-respect de nos droits individuels et collectifs notamment le libre choix de la vaccination avec le consentement individuel et éclairé ;
  • A l'Attaque des libertés individuelles et des droits fondamentaux.

(L’intersyndicale)

 

L’intersyndicale en a profité pour réclamer au gouvernement face aux conseillers territoriaux, "un renforcement des recrutements et des moyens matériels, pour une prise en charge correcte des patients".

La CDMT, la CGTM, FO, l’UGTM, l’USAM et Convergence IDE 972, ont aussi formulé des propositions lors de cette intervention. Parmi elles, "l’élaboration d’un plan territorial de continuité des soins", la mise en place d’"une campagne de sensibilisation pour promouvoir l’importance du système immunitaire, la transparence des données chiffrées relatives au COVID", ou encore la "priorité  à la recherche de la reconnaissance des plantes médicinales locales dans la pharmacopée française".

Soutien des élus

Il ne s’agit pas de diviser les vaccinés et les non vaccinés.

Il s’agit tout simplement de dire non à ce "pass sanitaire" (…), non à cette obligation vaccinale qui entrave la liberté individuelle.

 

Il y a des éléments objectifs qui font que des gens considèrent qu’il n’est pas prudent de se faire vacciner, sans avoir toutes les informations, donc il y a des interrogations légitimes (…).

 

Il faut respecter cette démarche, en donnant la priorité à la concertation, à la communication, à l’échange, plutôt qu’à la coercition.

(Jean-Philippe Nilor – chef de file de la minorité "Ansanm Pou Péyi Nou" à l’Assemblé de Martinique)   

D’abord, nous voulons manifester notre soutien et notre solidarité aux travailleurs de la santé qui ont tant fait et se sont dévoués depuis le début et de tout temps, au service de la santé des martiniquais.

 

Deuxièmement, nous voulons dire notre opposition catégorique à l’obligation vaccinale. Il faut laisser la liberté de choix aux citoyens martiniquais.    

(Daniel Marie-Sainte – chef du groupe "Gran Samblé Pou Matinik")

L’Alians Matinik tient à saluer et à soutenir le travail et l’implication constante des soignants.

 

Nous réaffirmons que si la vaccination doit être proposée, elle ne doit pas être imposée. Nous défendons farouchement la liberté de choix.

 

Nous insistons également sur la prévention et le renforcement du système immunitaire de la population.

 

Nous insistons aussi sur la pharmacopée locale et les alternatives thérapeutiques qui doivent faire l’objet de recherches approfondies.

(Michelle Monrose – membre de la majorité "Alians Matinik")

 

Pour sa part, Catherine Conconne, représentante de la minorité "La Martinique Ensemble", a juste rappelé que son groupe a déjà livré sa position sur le sujet, via les médias.  

Un 12e point a été inscrit à l’ordre du jour de la réunion à l’issue d’un vote unanime, pour la rédaction d’une motion commune des élus sur le pass sanitaire et l’obligation vaccinale que le conseil constitutionnel a commencé à examiner. Le texte a été voté par le parlement dimanche 25 juillet 2021.