Depuis une semaine, c’est la panne sèche pour les habitants de la Médaille, pourtant proches d’une zone de captage majeure. Alors, ils vont s’abreuver directement à la source.
On s’en sert pour se doucher, pour les toilettes, pour faire la vaisselle, pour faire à manger. On boit l’eau. Elle est bonne.
Un riverain
Depuis le début des coupures, beaucoup ont le réflexe de revenir à la source. Un peu plus haut sur la route, c’est le lieu de rendez-vous classique, même hors période de sécheresse. Il faut de la patience pour remplir ses bidons car une casse déverse l’essentiel du débit dans le caniveau.
Cette source est excellente et même potable. C’est ce que confirme l’ARS. Mais l’autorité lance une alerte. Sur la centaine de sources recensées, certaines sont totalement impropres à la consommation. Elles peuvent contenir des bactéries qui rendent malade même au simple contact de la peau.
Par rapport au lavage corporel, il y a plus un risque bactériologique parce que vous avez des germes pathogènes qui sont présents dans l’eau de ces sources. Si vous avez une petite infection, une égratignure, vous risquez de vous infecter. Ça peut être le cas pour tout ce qui concerne les infections ORL. C’est pour ça qu’il faut éviter de se laver avec ces eaux.
Julien Thiria, directeur de la santé publique à l'ARS
Il existe deux pour décontaminer ces eaux : les faire bouillir ou y ajouter une petite goutte de javel.
Mais il y a un autre écueil, surtout dans le Nord : le chlordécone. Certaines sources affichent des taux énormes de pesticides.
Pour puiser sans risque, 4 points d’eau sont recensés comme sûrs par l’ARS :
- la source Médaille, route de Balata
- source Attila au Morne-Vert
- source Desmarinière à Rivière-Salée
- les Trois sources à Sainte-Marie.