Le Parti National du Peuple (PNP), principale formation d’opposition de Jamaïque, a demandé au gouvernement de s’impliquer d’avantage pour faire face à l'escalade de la criminalité. Depuis le début de l’année, plus de 1000 personnes ont déjà été tuées en Jamaïque.
Un sentiment de désespoir est en train de se répandre, avec la prise de contrôle des rues et des villes par les gangsters. "Personne n'est en sécurité", a déclaré le chef de l’opposition, Peter Phillips. La plupart des Jamaïcains sont, selon lui, consternés et choqués par l'échec du gouvernement d’Andrew Holness dans son action contre la spirale criminelle et la folie meurtrière qui sévissent dans le pays.
Peter Phillips a donc demandé au gouvernement de rétablir les deux milliards de dollars retirés du budget 2017/18 dans le domaine de la sécurité. "Ces fonds devront être remis à la disposition des forces de sécurité pour améliorer leur efficacité sur le terrain, car les moyens humains et matériels sont actuellement insuffisants pour faire face à la gravité de la situation", selon le leader du PNP.
C’est dans ce climat de grande inquiétude que le Premier ministre, Andrew Holness, a rencontré le patron de la police et les commandants supérieurs de la police, lundi (28 août 2017). Les échanges ont porté sur les nouvelles stratégies votées au Parlement, pour freiner la criminalité, et en particulier la croissance des meurtres dans l’île.bLe chef du gouvernement a fait savoir, après ces entretiens, que des opérations spéciales seront menées, mais qu’il ne faut rien précipiter. "Une planification est essentielle pour réussir leur mise en œuvre, dans les zones où elles seront programmées", explique-t-il.PHOTOS: Police and military personnel have been conducting cordon and search operations in Mount Salem communities under #ZOSO pic.twitter.com/JTo3gEZoof
— Jamaica Gleaner (@JamaicaGleaner) 1 septembre 2017
1 000 personnes tuées depuis le début de l'année !
Mais ni les mots, ni les stratégies d’Andrew Holness n’ont semblé convaincre le leader de l’opposition. Pour ce dernier, "depuis que le gouverneur général a signé la loi sur les zones d’opérations spéciales, rien ne s'est produit ; l’hémorragie s’est poursuivie et 150 Jamaïcains ont été assassinés dans la période.
Le gouvernement doit immédiatement convoquer un groupe d'intervenants nationaux, incluant des représentants du secteur privé, des églises et de la société civile", a déclaré Peter Phillips. L’objectif est d’aider l’administration à élaborer "un plan anti-criminalité global".
Le gouvernement doit immédiatement convoquer un groupe d'intervenants nationaux, incluant des représentants du secteur privé, des églises et de la société civile", a déclaré Peter Phillips. L’objectif est d’aider l’administration à élaborer "un plan anti-criminalité global".
Depuis le début l’année, 1 000 personnes ont été tuées sur l'ensemble du territoire, soit 197 de plus que pour la même période l'année dernière. Mais plus inquiétant, en 20 jours (entre le 7 et le 26 août), 114 personnes ont été assassinées sur l’île. Pour rappel, 1 350 meurtres ont été enregistrés l’année dernière en Jamaïque. Des meurtres que la police attribue à 65%, à des gangs.