Plus de 2000 salariés attendent les suites d'un projet du Groupe Bernard Hayot, à la Réunion

Bernard Hayot président fondateur du GBH.
Depuis l’annonce (fin juillet 2019) du projet de rachat de Vindémia à la Réunion par le groupe martiniquais GBH, des voix s’élèvent pour dire que cette transaction présente des risques pour les salariés concernés, et plus globalement, pour l’économie de Saint-Denis. 
Les 22 magasins Jumbo et Score (à La Réunion), vont-ils vraiment changer de propriétaire ? La question reste posée. Plusieurs députés réunionnais redoutent en effet, une perte d’emplois et la mainmise du puissant groupe antillais sur une partie stratégique de l’économie locale. Or, tout n’est pas encore bouclé, mais l’inquiétude persiste.

À ce jour, le Groupe Bernard Hayot (GBH) n'aurait pas encore fait parvenir son dossier à l'Autorité de La Concurrence. C’est prévu courant septembre 2019. Cette instance doit donner son autorisation pour le rachat.
 

Un parlementaire a alerté l’Autorité de La Concurrence


Le député réunionnais Jean Hugues Ratenon, a expliqué ces derniers jours à l’Autorité, le contexte social de son département, "marqué notamment par le problème de vie chère".
 

2100 employés attendent la transaction


De leur côté, les salariés concernés s’interrogent. Ils sont 2 100 dans l'île à être concernés par ce projet. Le cas échéant, 1 400 d'entre eux appartiendront au groupe GBH et vont travailler dans les nouvelles enseignes Carrefour.

Les 700 autres, devraient être embauchés par Run Market, le groupe Hayot ayant prévu de céder 4 hypermarchés à cette toute nouvelle chaîne de magasins, créée par la société Make Distribution. L’objectif est de respecter les règles de la concurrence explique le GBH.

Dans les 2 cas, la direction de chaque groupe s'est engagée à reprendre tous les salariés.
Entretiens avec des représentants du Groupe Bernard Hayot sur un stand (à La Réunion)
Le changement d’enseigne, s’il a lieu, ne devrait pas intervenir avant le 1er semestre 2020.
Coût de l'opération pour le groupe GBH : 219 millions d’euros.